Suicide du ministre japonais de l'agriculture

Le ministre japonais de l'Agriculture, Toshikatsu Matsuoka, mêlé à une série de scandales politico-financiers, a mis fin à ses jours. Un suicide qui intervient moins de deux mois avant les élections sénatoriales, test de popularité important pour le gouvernement de Shinzo Abe.

Le ministre japonais de l'Agriculture, Toshikatsu Matsuoka, s'est donné la mort après avoir été accusé de corruption, une affaire embarrassante pour le Premier ministre conservateur Shinzo Abe à deux mois d'élections cruciales pour son avenir.

"Il s'agit d'une affaire extrêmement malheureuse et je suis accablé de tristesse", a déclaré le Premier ministre soulignant qu'il avait placé de "grands espoirs" en Matsuoka, un expert agricole qu'il avait nommé en septembre 2006 et qui avait contribué à la reprise des ventes de riz à la Chine.

Les médias ont récemment accusé Toshikatsu Matsuoka, qui évoluait depuis le début de sa carrière au sein du très influent lobby agricole nippon, d'être impliqué dans une affaire de corruption. Deux de ses comités de soutien électoraux auraient reçu plusieurs millions de yens de la part d'un groupe d'entreprises de bâtiment et travaux publics. Ces entreprises avaient par la suite remporté des appels d'offres lancés par une agence de gestion forestière contrôlée par le gouvernement.

Le défunt avait également été mis sur la sellette pour avoir déclaré des frais de fonctionnement exorbitants de son bureau de parlementaire qu'il occupait à titre gracieux. L'opposition ainsi que certains membres de son propre Parti libéral-démocrate (PLD, droite au pouvoir) avaient réclamé sa démission.

Cette affaire tombe au plus mal pour le Premier ministre. Elle survient à deux mois d'élections sénatoriales cruciales pour la majorité de droite au pouvoir, alors que la cote de popularité de du Premier ministre accuse une nouvelle chute, selon deux sondages publiés aujourd'hui. Les électeurs reprochent au gouvernement son impéritie sur les dossiers sociaux, en particulier un fiasco dans la gestion du système des retraites publiques.

Mais les Japonais semblent aussi faire payer au Premier ministre une série de scandales de corruption et de gaffes touchant son entourage. Depuis son arrivée au pouvoir, en septembre 2006, deux de ses plus proches collaborateurs ont été contraints de démissionner.

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