Onze ministres candidats qui jouent leur portefeuille

Outre le Premier ministre, François Fillon, dix autres membres du gouvernement se confrontent ce dimanche au vote des électeurs. Avec une règle : la perte de leur portefeuille en cas d'échec.

Onze ministres se présentent ce dimanche à ces élections législatives. Non sans un risque théorique puisque le Premier ministre François Fillon, qui fait partie du lot, a édicté une règle : celui qui perd perd aussi son portefeuille.

François Fillon n'est, guère en danger sur ses terres sarthoises. Tout juste peut-il s'interroger s'il lui faudra un ou deux tours (il pronostique la seconde hyptohèse). Il affronte Stéphane Le Foll, le bras droit de François Hollande au PS.

Le numéro deux du gouvernement, le super ministre d'Etat de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, Alain Juppé, est, lui davantage menacé à Bordeaux. Il est en effet le seul ministre à se présenter dans une circonscription qui a préféré au second tour de l'élection présidentielle, la candidate socialiste Ségolène Royal au chef de l'UMP Nicolas Sarkozy.

Les neuf autres candidats ont moins de soucis à se faire. La jeune ministre de l'Enseignement supérieur,Valérie Pécresse, bénéficie jusque là d'une large confiance des électeurs des Yvelines tout comme Christine Boutin, la ministre du logement, dans une circonscription voisine.

Il en va de même pour le ministre du budget Eric Woerth dans l'Oise, pour Dominique Bussereau (ministre des Transports), solidement implanté dans les Charentes-Maritimes, pour Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Economie, élu depuis 1993 dans le Nord, ou pour Michèle Alliot-Marie, qui vient de passer du ministère de la Défense à celui de l'Intérieur, et pourrait être élue dès le premier tour dans les Pyrénées-Atlantiques. Xavier Bertrand, le ministre du Travail, compte transformer l'essai qu'il a marqué en 2002 en étant élu dans l'Aisne.

La situation parait également favorable pour le seul ministre centriste (ex UDF, qui a divorcé d'avec François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle), Hervé Morin bien spur, le tout nouveau ministre de la Défense, qui mise sur la fidélité des électeurs de l'Eure.

La tonique ministre de la santé Roselyne Bachelot, après avoir été élue au Parlement européen en 2004, tente sa chance dans le Maine-et-Loire, où fut élu son père.

Restent tous ceux qui ne sont pas ministres mais rêvent d'un poste de secrétaire d'Etat après les législatives. Pour eux - on pense à Arno Klarsfled, candidat dans une circonscription délicate, le douzième arrondissement à Paris ou à André Santini, en lice sur ses terres d'Issy les Moulineaux, un échec sonnerait le glas de ces espoirs d'entrée au gouvernement.

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