Le groupe européen d'aéronautique et de défense EADS a vu son bénéfice net chuter très fortement au premier semestre, à 71 millions d'euros, contre 1,056 milliard sur la même période en 2006, en raison de lourdes provisions chez Airbus et Eurocopter, selon un communiqué publié ce jeudi.

Malgré tout, la maison mère d'Airbus a confirmé ses prévisions pour 2007, en répétant miser sur un bénéfice d'exploitation (Ebit) annuel "à peu près stable" (par rapport à 399 millions en 2006) et sur un "léger recul" de son chiffre d'affaires, tout en soulignant des "risques liés à certains programmes clés", malgré de "bonnes performances opérationnelles".

Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice d'exploitation d'EADS a baissé de 78% à 367 millions d'euros (dont 278 millions au deuxième trimestre, en baisse de 68%), sous le coup d'une lourde provision de restructuration chez Airbus (688 millions d'euros) constituée au premier trimestre, des coûts de lancement de lancement du nouveau long-courrier A350XWB (500 millions d'euros), et comme annoncé par la Tribune d'une provision de 105 millions d'euros chez Eurocopter liée aux retards de l'hélicoptère de transport militaire NH90.

Deux autres programmes d'EADS connaissent des retards: l'A380, avion civil, et l'A400M, avion militaire, qui ont déjà entraîné de fortes provisions dans les comptes du groupe.

Le chiffre d'affaire du groupe dans son ensemble a reculé de 3% à 18,49 milliards d'euros. Les prises de commandes d'EADS en en revanche explosé sur les six premiers mois de l'année, à 70 milliards d'euros contre 14 milliards sur la même période de 2006, grâce au flot de commandes annoncées par Airbus en juin au salon du Bourget.

L'avionneur européen, filiale d'EADS, a enregistré au premier semestre un bénéfice opérationnel de 19 millions d'euros, contre 1,49 milliard d'euros un an plus tôt, pour un chiffre d'affaires en recul de 2% à 12,88 milliards d'euros.