Les effectifs d'Accenture en Inde seront bientôt supérieurs à ceux des Etats-Unis

Le groupe américain de conseil en services informatiques veut recruter 8.000 nouveaux salariés en Inde au premier semestre, pour atteindre un effectif total de 35.000 personnes dans le sous-continent. Dès le mois d'août prochain, les effectifs d'Accenture en Inde dépasseront en nombre celui de ses salariés outre-Atlantique.

Comme le disent les industriels de l'informatique à la recherche d'un terme "politiquement correct", il s'agit "d'opti-localisation" et non pas de délocalisation... Accenture, un des plus grands groupes informatiques du monde, a annoncé ce matin son intention de faire croître ses effectifs en Inde à 35.000 personnes d'ici le mois d'août prochain.

Pour mémoire, l'américain emploie déjà aujourd'hui 27.000 salariés dans ce pays dans six villes ! Ce qui représente environ 20 % de ses effectifs global. Avec ce nouveau plan, l'Inde dépassera désormais les Etats-Unis en terme de nombre d'employés chez Accenture : 30.000 personnes travaillant outre-Atlantique pour le cabinet de consultants contre 35.000 dans six mois en Inde.

A la décharge de William Green, le patron d'Accenture, il n'est pas le seul à se positionner sur ce pays. IBM avait indiqué en juin dernier qu'il investirait 6 milliards de dollars en Inde et avait, par la même occasion annoncé un plan de suppressions d'emplois dans les pays occidentaux. Dell fera lui, passer ses effectifs à 20.000 personnes dans les trois prochaines années.

Les industriels de l'informatique sont à la recherche de main d'oeuvre plus flexible, moins chère et bien formée, ce qu'ils semblent avoir trouvé du côté du Gange. D'autant qu'ils affrontent la concurrence des sociétés de services informatiques indiennes comme Tata Consulting ou Infosys.

En France, Cap Gemini a déjà mis le cap sur "le nouveau monde" de l'informatique. Mais les groupes hexagonaux pour lesquelles des SSII travaillent depuis l'Inde, refusent pour l'instant que leurs contrats soient rendus publics de peur d'affronter la vindicte populaire. Preuve que pour les Français, il s'agit bien de délocalisations.

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