Décidément, l'horizon ne se dégage pas pour Alcatel-Lucent. Hubert de Pesquidoux, le nouveau directeur financier du groupe a en effet déclaré jeudi, à l'occasion d'une conférence sur les Média et les Télécoms à Barcelone: "Nous constatons un ralentissement en Amérique du Nord et nous croyons que cette tendance va se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année". Il prévient: "On ne s'attend pas à ce que la pression sur les prix disparaisse". Du coup, le titre a reculé ce vendredi 2,99% à 5,52 euros.

Malgré tout, Hubert de Pesquidoux, qui succède à Jean-Pascal Beaufret, reste confiant quant aux prévisions du groupe: "Ma priorité numéro un est de réaliser nos objectifs pour le quatrième trimestre. Nous devons répondre à nos prévisions", a ajouté M. de Pesquidoux. Au troisième trimestre, le groupe avait fait état d'un déficit net de 258 millions d'euros et d'un chiffre d'affaires de 4,35 milliards d'euros. Il avait aussi annoncé 4.000 suppressions de postes dans le monde d'ici à 2009. Pour le quatrième trimestre, Alcatel-Lucent table sur une croissance de ses revenus meilleure qu'au troisième trimestre.

Cela dit, cette situation ne pèse pas que pour le groupe Alcatel-Lucent. S'il a été le premier à lancer des avertissements sur résultats - trois depuis le début de l'année - montant qu'il souffre d'un marché difficile, Ericsson, l'équipementier suédois, subit aussi des revers financiers. Il a émis à son tour un "profit warning" le 16 octobre dernier.