Les 16 plus grands pays d'Asie envisagent de créer une zone de libre d'échange

Le sommet d'Asie de l'est a trouvé un accord en vue d'étudier la faisabilité de la plus vaste zone de libre échange du monde. La Chine a émis des réticences sur la participation de l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Les plus grandes économies d'Asie prévoient de travailler à l'instauration d'une zone de libre échange à conditions toutefois que seront surmontées les réticences de la Chine qui ne voient pas d'un bon oeil la participation de l'Inde et l'Australie. "Il y a eu un accord sur le fait de réaliser une étude et la Nouvelle-Zélande soutient cela très activement", a déclaré Helen Clark, première ministre néo-zélandaise.

Les hauts dirigeants de 16 pays d'Asie et d'Océanie sont parvenus à cette conclusion à l' occasion du sommet de l'Asie de l'est , qui se tenait à Cebu (Philippines). Le projet de zone de libre échange s'étendrait de l'Inde à la Nouvelle-Zélande en passant par la Chine et le Japon et les pays d'Asie du sud-est (Asean, Singapour, Thaïlande, Malaisie ...).

Le projet vise à abaisser les tarifs douaniers et accroître le commerce dans une région dont la production industrielle cumulée s'élève à 9000 milliards de dollars et où vit la moitié de la population de la planète.
C'est la première fois que les nations asiatiques tombent d'accord sur le principe d'une intégration de cette ampleur dont le seul exemple existant dans l'histoire est l'Europe. "La Chine et le Japon considère à présent dans leur intérêt national de jouer un rôle actif" dans l'intégration régionale, a déclaré Malcolm Cook, le directeur programme pour l'Asie et le Pacifique du Lowy Institute in Sydney. "Si l'Asie est une région plus unie, ils revendiqueront un rôle plus éminent dans la marche des affaires globales", a-t-il ajouté.

"Un tel accord commercial génèrerait d'énormes retombées économiques", a estimé Warwick McKibbin, professeur d'économie internationalee de l'Université nationale d'Australie et membre du Comité monétaire de la "Reserve Bank of Australia".

Le premier sommet d'Asie de l'est a eu lieu à Kuala Lumpur, en 2005, et s'était achevé sur un constat de désaccord sur l'idée de zone de libre échange. Le Japon soutient activement le concept auquel il veut associer les 16 nations membres du sommet. Tokyo financera à hauteur de 85 millions de dollars l' étude sur le projet de zone de libre échange. En revanche la Chine plaide pour un bloc à 13 nations, excluant l'Inde, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

La rencontre qui a eu lieu ce lundi a réuni le premier ministre chinois Wen Jiabao, le premier ministre nippon, Shinzo Abe, le premier ministre indien Manmohan Singh, d'Australie John Howard, de Nouvelle-Zélande, Helen Clark, et les dirigeants des 10 nations d'Asie du sud-est (Asean, Singapour, Thaïlande, Malaisie ...).

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