Francis Mer prend ses fonctions chez Safran

L'ancien industriel et ministre des Finances français prend offciellement aujourd'hui ses fonctions de président du conseil de surveillance du groupe de haute technologie Safran, avec pour mission première de mettre fin à la "guerre des chefs" qui mine cette entreprise depuis des mois.

L'ancien industriel et ministre des Finances français Francis Mer prend officiellement ce lundi ses fonctions de président du conseil de surveillance du groupe de haute technologie Safran, avec pour mission première de mettre fin à la "guerre des chefs" qui mine cette entreprise depuis des mois. Cette arrivée s'inscrit dans la remise en ordre voulue par l'Etat, premier actionnaire, avec 30,8% du capital de ce groupe issu de la fusion en mai 2005 du motoriste aéronautique Snecma et de l'électronicien Sagem.

Elu le 12 décembre à la présidence du conseil de surveillance, Francis Mer y succèdera à Mario Colaiacovo, ex-président de Sagem, qui était en conflit récurrent avec le président du directoire Jean-Paul Béchat, ancien patron lui de Snecma. Aux termes d'un accord sur un changement complet de direction à la tête du groupe, outre l'arrivée de Francis Mer dès lundi, il a été convenu que Jean-Paul Béchat démissionnerait de ses fonctions en septembre. Son successeur n'a pas été désigné

Vendredi 19 janvier, Francis Mer présidera son premier conseil de surveillance, très attendu pour régler les luttes internes et les divergences de stratégie entre anciens de Sagem et de Snecma. Safran a lancé en décembre un avertissement sur ses résultats 2006, prévoyant une baisse de sa marge opérationnelle à 4% du chiffre d'affaires (contre 5,5% à 6% prévu initialement). En cause, la chute de l'activité de téléphonie mobile au dernier trimestre, a expliqué le groupe, mais aussi "des écritures comptables inexpliquées" mises au jour dans la branche Défense Sécurité qui pourraient affecter ses comptes de 100 millions d'euros. Ces irrégularités ont conduit le groupe à lancer une enquête interne pour possible "fraude".

Dans ce climat délétère, l'arrivée de M. Mer, précédé d'une réputation de "capitaine d'industrie" et d'homme à poigne, est très attendue en interne, afin de "rétablir le calme" et de commencer à préparer l'avenir industriel du groupe. Hormis la situation comptable de Sagem DS, le sort de la branche communications, notamment de la téléphonie mobile en difficulté, demeure le problème majeur à régler chez Safran. Le groupe devra notamment faire des choix entre une cession pure et simple ou la conclusion de partenariats industriels.

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