Les bénéfices d'Aeroflot s'envolent de 32% en 2006

La première compagnie aérienne d'Europe de l'Est affiche pour 2006 un résultat net de 7,98 milliards de roubles, soit environ 230 millions d'euros. Hier, lundi, la première banque italienne Unicredito avait annoncé qu'Aeroflot était candidate avec elle au rachat de la part d'Alitalia mise en vente par l'Etat italien. Deux autres consortiums de repreneurs sont en lice.

Aeroflot veut prendre de l'envergure en Europe. Après une entrée en piste surprise pour le rachat d'Alitalia, la compagnie aérienne russe a publié ce mardi matin ses résultats pour l'exercice 2006. Le groupe affiche sur la période une bénéfice net de 7,98 milliards de roubles, soit environ 230 millions d'euros, chiffre en progression de 32% par rapport à 2005. Le transporteur aérien basé à Moscou a également vu son trafic passager bondir de 17%.

La plus importante compagnie aérienne de l'Europe de l'Est est candidate depuis hier au rachat de la part d'Alitalia mise en vente par l'Etat italien, comme l'a annoncé la première banque italienne Unicredit. Tout nouveau repreneur avait en effet jusqu'à lundi dernier pour se déclarer candidat aux enchères de vente de la compagnie transalpine, dont la perte d'exploitation est passée en un an de 48 à 266 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en baisse de 1,6% à 4,72 milliards.

Aeroflot détiendra 95% dans un consortium candidat et Unicredit les 5% restants, a précisé le patron de la division de banque d'investissement d'Unicredit, Sergio Ermotti. Le consortium pourrait s'ouvrir à une compagnie aérienne européenne, a-t-il ajouté.

La compagnie russe n'est pas la seule intéressée. Selon un communiqué publié aujourd'hui par le ministère italien de l'Economie, trois consortiums sont en fait en lice pour la reprise d'Alitalia. Outre Aeroflot-Unicredit, un deuxième consortium rassemble les fonds Matlin Patterson et Texas Pacific Group, alliés à la banque d'investissement italienne Mediobanca. Troisième candidat, enfin: AP Holding, véhicule financier de Carlo Toto, patron de la compagnie aérienne italienne Air One.

En revanche, le fonds d'investissement Management & Capitali, créé par l'homme d'affaires Carlo De Benedetti, s'est retiré du processus. M&C a fait savoir dans un communiqué publié en fin de semaine dernière qu'il avait convenu avec ses partenaires - le fonds Cerberus Capital Management et ELQ Investors, de la banque d'affaires Goldman Sachs - de ne pas aller plus loin. Aucune explication précise n'a été donnée.

Après avoir été suspendue lundi matin dans l'attente de ces annonces, l'action Alitalia avait bondi de plus de 6,5% dans l'après-midi. Rome souhaite vendre au moins 30,1% des 49,9% du capital qu'il détient dans la compagnie aérienne transalpine.

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