Perte de 3 milliards de dollars en vue pour Bank of America

Selon le directeur financier de la deuxième banque américaine, l'établissement passera dans ses comptes du quatrième trimestre une perte de 3 milliards de dollars subie sur le marché des CDO. Un chiffre qui pourrait encore s'alourdir.

Bank of America, deuxième banque des Etats-Unis, a annoncé mardi que ses pertes sur le marché des CDO ("collateralized debt obligations") s'élèvent à 3 milliards de dollars. Et ce montant pourrait encore s'alourdir si les conditions de marché se dégradent, précise l'établissement.

Après les milliards de dollars de pertes annoncées par Merrill Lynch, Citigroup ou Morgan Stanley sur les marchés financiers ces dernières semaines, c'est donc au tour de Bank of America. Selon le directeur financier de la banque, Joe Price, ce chiffre de 3 milliards de dollars de pertes sur les CDO se reflètera dans les résultats de la banque pour le dernier trimestre de l'année.

Joe Price a également ajouté que la banque constitue des provisions dans la perspective de pertes potentielles dans d'autres domaines. Il a malgré tout estimé que ces pertes sont "gérables".

La plupart des grandes banques américaines - et bon nombre d'autres établissements de la planète - ont perdu de très grosses sommes depuis l'éclatement de la crise du "subprime" l'été dernier. Ces pertes sont intervenues tant sur les crédits hypothécaires, en première ligne dans la crise, que sur les nombreux véhicules financiers sophistiqués détenus par les banques, dont les investisseurs se détournent en raison de la crise de confiance qui sévit sur les marchés.

Ce mardi, le patron de la grande banque d'affaires américaine Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a déclaré qu'il ne prévoyait aucune importante provision pour dépréciations liées à cette crise du subprime. Wall Street a apprécié.

De son côté, le directeur financier de Morgan Stanley, Colm Kelleher, a affiché l'intention de l'établissement financier, touché par une perte de 3,7 milliards de dollars en juillet et août à cause de cette crise du crédit, de pratiquer à l'avenir une meilleure politique d'allocation d'actifs et à une gestion plus prudente de son bilan.

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