Nomura Holdings, première société de courtage du Japon, a annoncé ce jeudi sa première perte nette trimestrielle en quatre ans, en raison des pertes sur les valeurs mobilières adossées à des créances immobilières et aux charges engendrées par des suppressions d'emplois aux Etats-Unis. Le courtier a fait état d'une perte nette du groupe de 10,5 milliards de yens (64,5 millions d'euros) sur la période juillet-septembre, contre un bénéfice de 43,5 milliards un an auparavant.

C'est la première perte trimestrielle du courtier depuis le 1er trimestre de 2003. Sur les six premiers mois de l'exercice, Nomura affiche toutefois un bénéfice net de 66,2 milliards de yens, en hausse de 4% sur un an.

Cette perte trimestrielle, que le courtier avait signalée la semaine dernière lorsqu'il avait annoncé son retrait du marché américain des créances immobilières titrisées, souligne à quel point Nomura peine à traduire sa position dominante au Japon en des réussites à l'extérieur. La société avait dit la semaine dernière qu'elle accuserait une perte avant impôt de 40 à 60 milliards de yens en raison de la dépréciation de valeurs immobilières liées au marché américain du crédit immobilier. Finalement, la perte avant impôts est de 46,5 milliards, contre un bénéfice de 73,1 milliards au deuxième trimestre de l'exercice précédent.

Nomura doit également composer avec un marché boursier américain qui n'est pas en très grande forme, la crise de l'immobilier ayant sapé la confiance des investisseurs, avec des conditions de marché extrêmement volatiles et avec une nouvelle législation qui a déprimé les affaires des fonds d'investissement.

L'action Nomura a perdu 17% depuis le début de l'année. Elle a clôturé ce jeudi en baisse de 1,19% à 1.833 yens.

Daiwa Securities et Nikko Cordial, deuxième et troisième sociétés de courtage du Japon, devraient publier des résultats trimestriels en baisse et non déficitaires, ayant eu moins à souffrir de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis.