Les enchères montent pour la reprise d'ACS

Faute d'avoir obtenu une réponse d'ACS depuis un mois, le fondateur du groupe informatique américain ACS (Affiliated Computer Services), Darwin Deason, et le fonds d'investissement Cerberus relèvent à 62 dollars par action leur offre de rachat d'ACS. Leur nouvelle offre, incluant une dette de 2,6 milliards, s'éléve désormais à 8,8 milliards contre 8,2 milliards.

Le fondateur du groupe informatique américain ACS (Affiliated Computer Services), Darwin Deason, et le fonds d'investissement Cerberus ont annoncé lundi qu'il relevaient à 62 dollars par action leur offre de rachat d'ACS, faute d'avoir obtenu une réponse d'ACS depuis un mois. Darwin Deason, qui est aussi président du conseil d'administration d'ACS, allié à Cerberus, proposent désormais 62 dollars par action, contre une première offre de 59,25 dollars par action le 20 mars. Leur nouvelle offre, incluant une dette de 2,6 milliards, s'éléve désormais à 8,8 milliards contre 8,2 milliards.

Les deux partenaires avaient proposé le 20 mars d'acquérir la totalité des actions d'ACS au prix unitaire de 59,25 dollars, soit une prime de 18,3% sur le cours moyens des 90 derniers jours, ce qui avait fait bondi le titre de 17%. Mais "depuis cette date le conseil a refusé de négocier avec nous", selon Darwin Deason, cité dans un communiqué publié lundi. Il indique que cette nouvelle offre était "une tentative finale" de rachat.

"Cela fait un mois entier que mon partenaire Cerberus et moi-même avons présenté notre offre de rachat. Depuis cette date, nous n'avons fait aucun progrès, le conseil d'administration a refusé de négocier avec nous, et de permettre à Cerberus de conduire les opérations essentielles (...) ou de nous engager d'une manière constructive", écrit le fondateur d'ACS. "Dans une tentative finale pour montrer notre bonne foi et notre volonté de donner une juste valeur aux actionnaires, nous augmentons notre offre à 62 dollars par action, soit une prime de 24% par rapport au cours moyen des 90 derniers jours", ajoute-t-il.

Le président d'ACS ajoute que lui-même et Cerberus pressent le conseil du groupe d'"engager rapidement des négociations" et assurent qu'ils se contenteront, en cas de rupture d'engagement au profit d'une offre supérieure, de dédommagements limités à 1,5% de la valeur boursière du groupe.
En tant que gros actionnaire, Darwin Deason promet aussi qu'il restera libre de voter en faveur d'une offre supérieure. Mais il avertit en revanche qu'il "n'acceptera pas d'être contraint de voter en faveur d'une autre offre approuvée par le conseil d'administration", comme "vos conseillers l'ont proposé durant des discussions", écrit dans sa lette ouverte aux administrateur d'ACS. Ils les met même en garde par avance contre "toute tentative de créer un scénario pour écarter (ses) droits" d'actionnaire, en rappelant que cela contreviendrait aux lois en vigueur.

"Je souhaite réitérer mon engagement à long terme pour le groupe que j'ai fondé" il y a 20 ans et je prévois de rester président pendant au moins les 5 prochaines années, que ce rachat se réalise ou non", ajoute-t-il.
Si l'opération se réalise, Darwin Dawson avait indiqué le 20 mars que la direction exécutive du groupe sera maintenue, ainsi que l'activité d'ACS et ses effectifs.

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