Immobilier : une étude prédit une baisse des prix de l'ancien en 2008

Les prix de l'immobilier résidentiel dans l'ancien devraient baisser de 3% en 2008 en France. Ce recul interviendrait après une hausse limitée à 2% cette année.

Selon le baromètre conjoint du cabinet d'étude en conjoncture Bipe et du courtier immobilier sur Internet Empruntis, dévoilé ce jeudi, les prix de l'immobilier résidentiel dans l'ancien devraient baisser de 3% en 2008 en France. Ce recul interviendrait après une hausse limitée à 2% cette année.

L'étude estime que la hausse continue des taux d'intérêt depuis la fin 2005 est l'une des raisons de ce coup de frein des prix du marché. "Mais il faut bien insister sur le fait que le marché immobilier n'est pas à l'aube d'une crise majeure. On ne peut pas comparer les marchés immobiliers américain et français. A la différence de leurs homologues américaines, les banques françaises se sont bien gardées d'accorder des crédits à des emprunteurs risqués. Le crédit immobilier domestique n'est absolument pas un actif risqué pour les banques françaises", estime Geoffroy Bragadir.

"De fait, il n'y a aucune raison pour que les banques cessent de prêter aux ménages. Il faut garder à l'esprit que le crédit à l'habitat est un produit d'appel pour les banques. La concurrence est très forte et donc les marges plutôt faibles. En accordant des crédits immobiliers, elles espèrent qu'elles leur vendront également des produits d'épargne pour lesquels les marges sont bien intéressantes", ajoute-t-il.

Par ailleurs, même s'il pourrait encore progresser, dans de petites proportions, l'allongement de la durée moyenne des emprunts "atteint visiblement ses limites", selon l'étude, ce qui ne permet plus de compenser une éventuelle hausse des prix. Empruntis révèle que cette durée s'est stabilisée au deuxième trimestre par rapport au premier, à 21,3 ans. Elle s'élevait à 17,8 ans en 2004. "Cet allongement pourrait encore s'allonger mais dans de très faibles proportions, sous la pression des achats réalisés par les primo-accédants qui privilégient en majorité les emprunts à 22, 25 et 30 ans", explique Cyril Blesson, économiste au Bipe.

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