Les industriels français constatent une hausse de la demande

Après un tassement régulier en 2006, la demande globale et étrangère a de nouveau grimpé au premier trimestre de l'année. Le taux d'utilisation des capacités de production s'inscrit en hausse, mais les entreprises prévoient de réduire les effectifs.

Les économistes sont de plus en plus nombreux a penser que l'année 2007 reserve de bonnes surprises pour la France et l'Europe. Les chiffres de l'enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie française, publiée ce matin par l'Insee, leur donnent raison.

Après une dégradation régulière l'an dernier, les chefs d'entreprise interrogés en avril estiment que la demande, globale comme étrangère, s'est raffermie au cours du premier trimestre de 2007. Et si, pour le deuxième trimestre de cette année, ils anticipent un ralentissement de la demande étrangère, cela sera selon eux sans effet notable sur la demande globale.

Les industriels considèrent que l'appareil de production a été davantage sollicité en début d'année 2007: le taux d'utilisation des capacités de production a notamment progressé à 85,3, s'inscrivant au-dessus de la moyenne de longue période, de 83,9.

Seule ombre au tableau: l'emploi. Selon les entrepreneurs, la baisse des effectifs salariés dans l'industrie manufacturière s'est atténuée au premier trimestre de 2007, mais ils s'attendent à une baisse des effectifs dans les mois qui viennent.

Par ailleurs, "la même enquête montre que, dans le cas de l'automobile, les stocks de produits finis
sont en forte augmentation depuis la fin de 2006. Autrement dit, la production réalisée dans cette branche n'a pas encore été vendue ! Rien ne permet donc d'affirmer, pour l'heure, que ce secteur, qui représente près de 10% de l'industrie française, soit sorti de ses difficultés", nuance Nicolas Bouzou économiste chez Asterès.

"Cette enquête nous conforte dans l'idée que la production industrielle augmentera d'environ 1,5% en 2007. Et encore, cette performance ne sera réalisée que si l'euro redescend vers les 1,30 dollars, ce qui n'est pas encore joué. Dans ces conditions, la croissance de l'économie française atteindrait tout de même 2%", conclut l'économiste.

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