Les services maintiennent un fort rythme de croissance en Europe

Le secteur a affiché en février son quarantième mois consécutif de croissance malgré un léger tassement surtout sensible en Allemagne. En France, le taux de croissance du secteur a atteint son niveau le plus élevé depuis quatre mois et témoigne de la confiance des prestataires dans la poursuite de la croissance.

L'activité du secteur tertiaire a continué de croître à un rythme soutenu en février dans la zone euro, malgré un léger tassement par rapport à janvier, d'après l'enquête mensuelle RBS-NTC publiée ce lundi. L'indice d'activité du secteur est ressorti à 57,5 contre 57,9 le mois précédent, qui était un plus haut de six mois. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre de 57,7.

Le secteur des services affiche ainsi son quarantième mois de croissance consécutif. La composante des nouvelles commandes a reculé à un plus bas de treize mois à 56,2 contre 57,9 en janvier, mais celle des anticipations a grimpé à son plus haut niveau en treize mois, à 68 contre 67,8.

La composante de l'emploi témoigne toujours de solides embauches, à 54, après 54,3 en janvier. Ces chiffres sont calculés sur la base d'une enquête réalisée auprès de plus de 2.000 entreprises de services en Allemagne, France, Irlande, Italie et Espagne, représentant 83% de l'activité totale du secteur.

En France, le taux de croissance du secteur des services a atteint son niveau le plus élevé depuis quatre mois, selon les résultats de l'enquête CDAF-RBS. L'indice désaisonnalisé de l'activité commerciale s'est établi à 58,8 en janvier après 57,6 en décembre. "Les prestataires de services français sont confiants quant à la poursuite de la croissance au cours de l'année à venir, plus de 55% des entreprises interrogées anticipant des niveaux d'activité supérieurs dans un an à ceux enregistrés au cours de la dernière période d'enquête", relève la CDAF.

Selon les résultats de l'enquête, le taux d'inflation des coûts s'est accéléré à son rythme le plus fort depuis sept mois, sous l'effet notamment de l'accroissement des frais de personnel. Afin de protéger leurs marges à la suite de la dernière hausse des prix des achats, les prestataires de services français ont augmenté leurs propres tarifs en février, pour le trente-quatrième mois consécutif. Bien que toujours inférieur au taux d'inflation des coûts, le taux de croissance des prix facturés a enregistré en février son niveau le plus élevé depuis cinq mois.

En Allemagne, la croissance dans le secteur des services a ralenti en février, tout en restant robuste et en continuant de générer des embauches. L'indice PMI des directeurs d'achat est revenu à 57,2 le mois dernier, après avoir atteint en janvier un plus haut de sept mois de 58,3. Il reste ainsi pour le quarante-troisième mois consécutif au-dessus de la barre de 50 à partir de laquelle il rend compte d'une expansion, mais est ressorti sous le consensus Reuters qui était de 57,9. Le sous-indice des anticipations s'est tassé à 60,6 après avoir en janvier un plus haut d'un an à 61,4. Celui des entrées de commandes s'est inscrit à 55,3 contre à 56,6, son vingt-troisième mois consécutif de croissance. La composante de l'emploi est restée pratiquement stable à 53,7 contre 53,8. Les pressions sur les prix ont décru. Le sous indice des prix acquittés par les entreprises est revenu à 58,5 contre 59,3 et celui des prix facturés aux clients à 53,6 contre 55,4.

Enfin, en Italie la croissance de l'activité du secteur des services s'est révélée plus importante que prévu au mois de février. L'indice d'activité du secteur est atteint 56,2 après 55,4 en janvier. Les économistes tablaient en moyenne sur une hausse plus limitée à 55,7. L'indice reste pour le dix-huitième mois consécutif au-dessus de la barre des 50 séparant l'expansion de la contraction de l'activité. Le sous-indice des anticipations a progressé à 72,7 contre 70,9 le mois précédent. La composante des nouvelles commandes s'est appréciée à 55,4 contre 55 alors que celle de l'emploi s'est tassée de 53,5 à 53,3.

"La publication, dans son ensemble, n'est pas mauvaise. Nous estimons que la croissance est essentiellement tirée par la demande des entreprises. La consommation des ménages ne donne pas réellement signe de vie et cette tendance pourrait se poursuivre compte tenu de la situation politique", explique NTC.

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