Baisse de la rentabilité de la Compagnie des Alpes au premier semestre

Le spécialiste des remontées mécaniques et parcs de loisirs a enregistré au premier semestre de son exercice 2006/2007 un bénéfice net en baisse de 65,6% à 9,7 millions d'euros, notamment en raison de l'activité déficitaire des parcs Starparks. Le groupe prévoit sur l'année un résultat net également en baisse à périmètre réel. Mais ses ambitions restent intactes.

L'acquisition des parcs Starparks par la Compagnie des Alpes lui coûte cher pour le moment. Le groupe qui est le premier opérateur mondial des remontées mécaniques, et qui exploite 21 parcs de loisirs dont Parc Astérix et la Mer de Sable, ainsi que le Musée Grévin a enregistré au premier semestre de son exercice 2006/2007 un bénéfice net en baisse de 65,6% à 9,7 millions d'euros, notamment en raison de l'activité déficitaire des parcs Starparks, selon un communiqué du groupe publié ce jeudi. Le bénéfice opérationnel a de son côté baissé de 29,9% à 40,3 millions d'euros sur le semestre. Le chiffre d'affaires, déjà annoncé, a enregistré une hausse de 10,3% à 259,5 millions d'euros.

Les parcs de loisirs, dont la plupart sont fermés en hiver, affichent des résultats déficitaires au premier semestre. C'est notamment le cas des parcs Starparks acquis en mais 2006. Sur la première moitié de l'exercice 2006/2007, ils ont pesé à hauteur de 15 millions d'euros sur le résultat opérationnel. Compte tenu de l'intégration de nouveaux parcs sur une année pleine et d'"une saison de ski sans croissance", le groupe prévoit sur l'année un résultat net également en baisse à périmètre réel, mais en hausse à périmètre comparable. Le coût de l'endettement net est "en forte progression" (+182,9%), en raison principalement du financement de l'acquisition des parcs Starparks et de la hausse des taux d'intérêt.

La Compagnie des Alpes avait dégagé pendant son exercice 2005/2006 un bénéfice net de 41,1 millions d'euros, en hausse de 33,8%. "Une telle performance ne peut pas être renouvelée tous les ans", rappelle Jean-Pierre Sonois, président de la Compagnie des Alpes.

Concernant le manque d'enneigement cet hiver, le dirigeant rappelle que les stations exploitées par la Compagnie des Alpes sont toutes en altitude et ont en réalité peu souffert du manque de neige. Mais "nous n'avons pas su dire qu'il y avait de la neige chez nous, reconnaît le dirigeant. Il espère malgré tout que l'hiver prochain les clients des stations de moyenne altitude, qui n'ont pas pu skier cet hiver dans de bonnes conditions, se reporteront sur les stations les plus hautes.

La Compagnie des Alpes vient de renforcer son offre en bouclant le rachat de 20% du capital de la Sofival, société qui exploite les remontées mécaniques de stations telles qu'Avoriaz, Valmorel et La Rosière. L'acquisition sera payée en partie en titres et en partie en cash. Et les actionnaires familiaux de Sofival contrôleront 8% de la Compagnie des Alpes à partir du 1er octobre prochain.

A plus long terme, la Compagnie des Alpes rêve toujours de développer un troisième métier. Ce dernier devra appartenir au secteur des loisirs, ne pas dépendre des saisons et être exploitable toute l'année. Mais la société n'a pas trouvé pour l'instant le vecteur idéal. "De toute façon, il reste encore beaucoup à faire sur nos deux métiers actuels", souligne Jean-Pierre Sonois.

Si l'activité montagne s'est ralenti cette année (+1,5%) il ne voit aucune raison de ne pas renouer avec le rythme moyen de croissance enregistré ces dernières années, soit environ 4,6 % par an. Du côté des parcs de loisirs, les opportunités de croissance externe ne devraient pas manquer. De plus, la Compagnie des Alpes étudie le développement de certaines de ses marques à l'étranger. C'est notamment le cas du Musée Grévin. Des discussions sont en cours pour installer un musée portant cette marque à Vienne.

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