Le Front National pourrait devoir vendre son siège

Les très mauvais résultats du parti de Jean-Marie Le Pen lors des élections législatives ont plongé le Front National dans de graves difficultés financières. Jean-Marie Le Pen admet qu'il sera peut-être contraint de céder le siège du parti situé à Saint-Cloud.

Le Paquebot, surnom du siège du Front national, pourrait prochainement échouer dans de nouvelles mains. Ce lundi matin, Jean-Marie Le Pen a admis sur RTL que le parti qu'il préside traverse "une grave crise financière". Si la parti frontiste n'est pas en faillite dixit son président, il doit néanmoins faire face aux conséquences des mauvais scores de ses candidats lors de l'élection législative du printemps. Selon Jean-Marie Le Pen, cela représenterait une ardoise comprise entre "10 et 12 millions d'euros".

Lors du scrutin de juin, 350 des candidats frontistes n'étaient pas parvenus à passer la barre des 5% de suffrages ; ils n'ont donc pas été remboursés de leurs frais de campagne. C'est au Front national qu'il revient d'éponger leur dette. Or le mauvais résultat du FN (4,3% des voix contre 11,12% en 2002) se traduit également par une baisse de sa subvention annuelle, laquelle passera de 2,9 millions d'euros à 1,8 million. Dans ce contexte, le parti de Jean-Marie Le Pen doit réduire son train de vie - des licenciements de permanents du parti ont été annoncés - mais cela ne suffira pas à redresser la situation.

La cession de certains actifs est donc envisagée, au premier rang desquels le siège du parti, situé à Sant-Cloud. "A la limite, comme c'est le gage le plus important, le bien le plus important, si nous ne trouvons pas d'autres solutions dans le domaine de l'emprunt, ou le rééchelonnement des dettes, on sera peut-être obligé de le vendre", a concédé Jean-Marie Le Pen. Le président du FN a qualifié de "pas très sympathique" et "un peu superflue" la procédure lancée par le principal prêteur du FN, l'eurodéputé Fernand Le Rachinel, pour prendre des garanties sur le remboursement. Fernand Le Rachinel a prêté huit millions d'euros au FN pour les législatives en se refinançant lui-même auprès de banques.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.