Une fois de plus, le groupe d'électronique de défense Thales a réservé une bonne surprise avec un bénéfice net part du groupe en hausse de 16% à 388 millions d'euros et le retour à une trésorerie nette positive de 90 millions, contre une dette nette de 400 millions d'euros fin 2005. Dans le même temps, son carnet de commandes a atteint le niveau historique de 20,67 milliards d'euros (+2%) et ses revenus se sont établis à 10,3 milliards d'euros faisant ressortir une croissance organique de 4,3%.

Ses marges de manoeuvre financière retrouvées, le groupe d'électronique de défense envisage dans ces conditions de se lancer dans des acquisitions. Cette volonté s'entend sans compter le rachat des activités spatiales d'Alcatel pour 670 millions d'euros auquel Bruxelles doit donner sa réponse mi-avril et qui va permettre à Thales de stabiliser son actionnariat.

Ainsi, certaines activités électroniques d'Airbus pourrait intéresser Thales, a indiqué le PDG Denis Ranque, tout en précisant qu'elles n'étaient pas à vendre. En revanche, Thales n'est pas candidat à la reprise de sites d'Airbus, a-t-il ajouté.

Le groupe en a aussi profité pour détailler les mesures de son plan de réduction de coûts Optimum, censé générer 300 millions d'euros d'économies en année pleine à compter de 2008. D'ici à fin 2008, l'outil industriel constitué d'environ 200 usines dans le monde sera ainsi réduit d'une cinquantaine de sites, dont 5 en France, et les effectifs de 53.000 salariés diminués de 4.600 personnes. La moitié des suppressions de postes a déjà été réalisé, a indiqué Thales.