Dans le sillage d'Airbus, Rolls-Royce a déjà enregistré 14,4 milliards de dollars (11 milliards d'euros) de commandes lors du Salon du Bourget. Le groupe britannique, deuxième motoriste mondial, devance ainsi très largement ses principaux concurrents. A commencer par General Electric Aviation, leader du secteur mais qui doit se contenter de 1,6 milliard de dollars de commandes lors du Salon. Pratt & Whitney termine pour sa part avec 3,7 milliards de dollars au compteur.

"C'est vraiment une bonne semaine pour le groupe", estime Nick Cunningham, analyste chez Panmure Gordon. "Mais cela est essentiellement dû à la bonne semaine d'Airbus, Rolls-Royce est devenu tellement dépendant d'Airbus." Seul motoriste à fournir un moteur pour l'A350 XWB, le motoriste britannique a profité du succès du futur long-courrier d'Airbus pour signer d'importants accords, dont le plus gros contrat de son histoire avec la compagnie Qatar Airways pour un montant de 5,6 milliards de dollars.

Une situation de monopole amenée à durer encore plusieurs mois après l'échec des négociations entre Airbus et General Electric. Réticent à investir le milliard de dollars nécessaire au développement d'un moteur pour l'A350, le motoriste américain a proposé un dérivé de son moteur GEnx, qui équipe déjà le Boeing 787. "Nous n'avons en aucun cas l'intention d'équiper l'A350 avec ce moteur", a répondu John Leahy, directeur commercial d'Airbus, qui souhaite un moteur plus performant dans la mesure où l'A350 arrivera sur le marché cinq ans après son rival. En attendant, c'est Rolls-Royce qui en profite.