Le premier secrétaire du PS tente de réparer la fissure. François Hollande a déclaré ce mardi qu'il n'y avait "pas de désaccord" entre lui et Ségolène Royal sur l'attitude à adopter vis-à-vis du MoDem, mais au contraire un "même message, éviter que la majorité UMP devienne écrasante".

Au lendemain du premier tour des élections législatives, Ségolène Royal avait laissé un message téléphonique à François Bayrou. Un geste que François Hollande n'a pas suivi, préférant, de son côté, s'adresser directement aux électeurs du MoDem. Malgré ses nouvelles déclarations, la méthode à adopter pour conquérir les voix du MoDem reste divergente. Or c'est cela qui a renforcé au PS le sentiment d'un parti bicéphale.

Le patron du PS a par ailleurs appelé les électeurs de gauche à "battre l'UMP" dans les deux circonscriptions d'Ille-et-Vilaine et du Val-de-Marne "où le MoDem est au second tour et pas nous". "J'adresse un message notamment en direction du MoDem. Vous qui défendez un Etat impartial, un équilibre, le sens de l'intérêt général, votez pour le candidat qui permettra cela", a-t-il ajouté. De son côté, François Bayrou a déclaré hier qu'il n'avait pas rappelé Ségolène Royal suite à son message téléphonique, préférant rester neutre pour le second tour.

Enfin, François Hollande a rejeté ce mardi après-midi l'accusation de Malek Boutih, candidat PS éliminé au 1er tour, qui estimait avoir été "envoyé au casse-pipe" en Charente. Ancien président de SOS Racisme, Malek Boutih avait mis en cause lundi "la responsabilité personnelle de François Hollande" qui l'aurait "envoyé au casse-pipe" dans la 4e circonscription de Charente. Le candidat investi avait recueilli 15,66% des voix, contre 21,04% à la dissidente socialiste Martine Pinville et 35,58% à l'UMP Philippe Mottet. "Sa circonscription", a-t-il ajouté, "est une très bonne circonscription avec un député socialiste sortant".