Bruxelles relève ses prévisions de croissance pour l'UE, sauf pour la France

La Commission européenne a revu en hausse de 0,3 point à 2,7% et 2,4% sa prévision de croissance respectivement pour l'Union européenne et la zone euro en 2007. Rare exception parmi les principaux pays de la zone, la croissance française a été revue en recul à 2,2% conte 2,3% estimés auparavant.

Une bonne nouvelle collective à laquelle la France fait, hélas, exception. La Commission européenne a revu en hausse la croissance économique en 2007 à 2,7 % dans l'Union européenne (UE) et à 2,4 % dans la zone euro, soit 0,3 point de plus que dans les prévisions de l'automne pour les deux zones. Première économie européenne, l'Allemagne devrait ainsi afficher une croissance de 1,8% contre 1,2% prévu à l'automne. L'Italie, le Royaume Uni et l'Espagne devraient de leur côté enregistrer des hausses de leur PIB de 2%, 2,7% et 3,7% contre 1,4%, 2,6% et 3,4% annoncés avant. En revanche, la croissance française a été revue en baisse à 2,2% contre 2,3% anticipées dans les dernières prévisions de la Commission européenne. De même, la croissance des Pays-Bas ne devrait atteindre que 2,8% contre 2,9% indiqué précédemment.

"L'année 2006 a été remarquable, la croissance étant portée par la demande intérieure, sous l'effet de l'amélioration de la situation sur le marché de l'emploi (3 millions d'emplois créés, dont 2 millions dans la zone euro), indique le rapport de la Commission européenne. Cette conjoncture favorable a permis à l'économie de l'UE de faire face à la flambée des prix de l'énergie en été, au resserrement des conditions monétaires et à un ralentissement aux États-Unis. "Ce bilan est de bon augure pour 2007", conclut la Commission.

Sur le front de l'inflation, bien que l'augmentation des prix de l'énergie ait fait grimper les prix à la consommation de 2,2 % l'année dernière tant dans l'UE que dans la zone euro, l'inflation devrait retomber à 1,8 % en 2007 dans la zone euro (2 % dans l'UE) en raison de la baisse des prix pétroliers et des répercussions relativement limitées du relèvement de la TVA en Allemagne.

Il convient donc de saisir le moment pour assainir les finances publiques. "L'UE crée davantage d'emplois et que le chômage structurel est tombé à son niveau le plus bas depuis plus d'une décennie. Nous devons éviter de répéter les erreurs du passé et mettre à profit ces conditions économiques favorables pour persévérer sur la voie de l'assainissement des finances publiques et des réformes structurelles, la seule qui puisse mener à une croissance économique plus importante et plus durable", a déclaré Joaquín Almunia, membre de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires.

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