L'OCDE appelle l'Ukraine à se réformer pour consolider la croissance

Un rapport de l'OCDE souligne la vigueur de la croissance ukrainienne, qui a dépassé 7% en moyenne lors des six dernières années. Mais pour que cette croissance soit durable, l'OCDE incite Kiev à poursuivre sans relâche les réformes structurelles.

Au cours de la période 2000-2006, la croissance du PIB ukrainien s'est élevée à 7,4% en moyenne, enregistrant un fort rebond après la sévère récession des années 90. Elle a été stimulée par une amélioration des termes de l'échange, un regain de l'investissement et un boom de la consommation des ménages, note l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans une étude-pays publiée ce mardi. Les facteurs à l'oeuvre vont cependant au-delà d'une simple reprise économique de l'après-crise financière, portée par un environnement externe favorable.

Pour les experts de l'OCDE, la stabilisation macroéconomique et les politiques structurelles menées à la fin des années 90 ont contribué largement à créer les fondements de la phase de croissance actuelle, par le durcissement des contraintes budgétaires des entreprises et, enfin, par le relâchement des contraintes pesant sur le processus schumpetérien de création destruction qui sous-tend le développement économique.

A l'instar de nombreux pays de la CEI (Communauté des Etats indépendants, soit la Russie plus une dizaine d'anciennes républiques soviétiques), l'Ukraine a pris du retard sur les pays d'Europe centrale dans la transition vers l'économie de marché, compte tenu du fait que les autorités se sont plus souvent attelées à empêcher le changement structurel qu'à le faciliter, note l'OCDE. Par conséquent, il reste beaucoup à faire pour maintenir l'Ukraine sur un sentier de croissance forte et durable.

L'un des principaux axes du rapport de l'OCDE est d'examiner ce qui peut encore être entrepris pour réduire les nombreux obstacles qui continuent d'entraver l'entrée, la sortie et la concurrence sur le marché des biens, et pour ainsi stimuler le dynamisme et la flexibilité de l'économie de marché. Les gains potentiellement engendrés par ces réformes devraient être d'autant plus importants qu'il existe une complémentarité entre elles, en particulier pour ce qui concerne la réforme de la réglementation, la concurrence et les privatisations.

L'amélioration des conditions générales dans lesquelles opèrent les entreprises est également un élément clé, compte tenu notamment du besoin d'accroître l'investissement privé, insiste l'OCDE. S'attaquer à ces questions est d'autant plus urgent que, malgré une croissance qui reste soutenue et une marge de rattrapage encore considérable, un certain nombre de facteurs ayant soutenu la croissance depuis 1999 ont épuisé, ou épuiseront bientôt, leur potentiel.

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