L'action Schneider Electric est toujours sous pression. Le titre affiche lundi matin la plus forte baisse du CAC 40. Il perd 2,84% à 91,95 euros.

Tout au long de la semaine dernière, le titre avait déjà été chahuté après les commentaires prudents effectués par son PDG Jean-Pascal Tricoire, sur un possible retournement de conjoncture économique.

On se souvient que lundi 17 septembre, Les Echos rapportaient que Jean-Pascal Tricoire aurait déclaré lors d'un voyage récent en Inde se préparer à un possible retournement de conjoncture économique. Même si actuellement, aucun signe de ralentissement n'est perceptible, il n'exclut pas que la crise des crédits risqués américains puisse affecter le reste de l'économie.

Certes, le PDG de Schneider rappelle que son groupe est moins cyclique qu'en 2001, grâce aux acquisitions réalisées dans les pays émergents qui représentent désormais 30% du chiffre d'affaires et au développement dans les nouveaux métiers, et notamment dans l'efficacité énergétique (40% des ventes). Toutefois, Schneider Electric réalise près de 50% de son chiffre d'affaires dans la construction (résidentiel et bureau) et un tiers de son activités aux Etats-Unis, de fait son premier marché.

Ce lundi, deux banques viennent de dégrader la valeur ce qui explique une nouvelle fois la baisse du titre. La banque américaine Citigroup a décidé d'abaisser sa recommandation sur le titre Schneider Electric à "conserver" contre "achat" auparavant. Dans une note à ses clients, la banque estime que la crise des crédits hypothécaires à risques aura un impact sur la filiale américaine US Commercial Construction. De son côté, Exane BNP Paribas annonce lundi avoir abaissé sa recommandation sur Schneider à "sous-performance" contre "neutre".