EADS : la banque russe VTB veut vendre sa participation de 5%

La banque publique russe Vneshtorgbank, appelée VTB, cherche à se désengager du capital du groupe européen EADS, la maison-mère d'Airbus. Les dirigeants ont annoncé leur intention de revendre les 5,02% acquis l'été dernier, si possible avant la fin de l'année, selon le quotidien Les Echos.

Des changements prévisibles dans le capital d'EADS. Selon le quotidien "Les Echos", les dirigeants de la banque publique russe VTB veulent revendre les quelque 5% acquis l'été dernier, et ce avant la fin de l'année. Une annonce qui intervient quelques jours à peine après l'entrée du fonds d'investissement de l'émirat de Dubaï dans le capital d'EADS.

"Nous prévoyons de vendre les actions d'EADS, mais cela ne signifie pas que nous les vendrons immédiatement" a indiqué le porte-parole de la banque russe VTB, Andreï Tcheliouskine, cité par "Les Echos". Cette annonce confirme les rumeurs qui courrent depuis quelques semaines. Reste une inconnue: la date exacte du désengagement. D'après les analystes, l'opération pourrait avoir lieu avant la fin de l'année. La banque scrute l'évolution des cours de l'action pour vendre ses titres le moment opportun.

L'été dernier, la banque russe avait créer la surprise en s'invitant dans le capital d'EADS, contrôlé par les actionnaires franco-allemands. La VTB avait ainsi déboursé un milliard d'euros pour prendre une participation de 5,02%.

Alors pourquoi ce revirement aujourd'hui? Le désengagement de la banque serait en partie liée au refus des actionnaires d'EADS de lui accorder un siège au conseil d'administration. Et ce malgré les pressions du président Poutine. Aujourd'hui, selon les estimations, la participation russe vaudrait entre 1,2 et 1,4 milliard de dollars (872 million à 1 milliard d'euros) .

La semaine dernière, Dubaï International Capital, le fonds d'investissement de l'émirat de Dubaï, annonçait s'engager à hauteur de 3,12% dans le capital d'EADS. Cette ouverture du groupe européen aux capitaux étrangers était de nature à rassurer les marchés. "C'est une preuve de confiance dans l'entreprise" remarquait-on chez EADS jeudi dernier.

L'annonce de ce futur retrait russe intervient alors que le groupe européen est miné par les difficultés financières de sa filiale Airbus. Lundi 16 juillet , Nicolas Sarkozy doit rencontrer Angela Merkel à Toulouse pour débattre de l'avenir d'EADS. Il sera notamment question de la structure de direction. "L'Allemagne et la France ont un intérêt commun à voir créer une structure de direction efficace pour que l'entreprise soit bien dirigée", a t-elle déclaré mardi lors d'un entretien à la télévision allemande RTL.

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