LCL va supprimer 15% de ses postes d'ici 2010

En comité central d'entreprise ce matin, la direction a présenté un plan de préretraites et de non remplacement de certains départs. La direction explique que ces mouvements sont nécessaires compte tenu du contexte concurrentiel du secteur et le phénomène de concentration bancaire en Europe.

Les syndicats de LCL s'attendaient à la présentation ce matin d'un plan de préretraite lors de la réunion du comité central d'entreprise. La direction a effectivement annoncé l'ouverture d'un nouveau plan qui sera ouvert jusqu'à 2010. Mais il ne s'agit que de l'un des deux volets du "plan de compétitivité" présenté et qui prévoit également de ne pas remplacer un certain nombre de départs, notamment dans les fonctions supports et administratives. Enfin, pour "dynamiser son développement", la direction a annoncé le recrutement, d'ici 2010, de "près de 3.000 collaborateurs, lesquels bénéficieront d'un important programme de formation".

Les départs en préretraite du futur plan (3.017 postes) s'ajouteront à ceux de l'actuel (un peu plus de 1.000). Quant aux départs naturels, il "sera appliqué un principe de non remplacement systématique", correspondant à 2.511 postes. Si l'on y ajoute les 3.123 recrutements, le solde net de départ s'établit à 3.569 postes. En faisant passer les effectifs totaux de LCL de 23.169 à 19.600 d'ici 2010, la banque va supprimer 15% de ses effectifs.

Tout en insistant sur le fait que ces départs se feront tous sur le principe du volontariat, sans aucun licenciement, la direction explique que ces mouvements sont nécessaires pour poursuivre "les efforts de compétitivité entrepris" dans un environnement de "durcissement du contexte concurrentiel et le phénomène de concentration bancaire en Europe".

Il est vrai que les performances commerciales de la banque de détail en France souffrent toutes d'une relative atonie. Le phénomène est marquant pour LCL qui a enregistré, au premier trimestre de cette année, un recul de son produit net bancaire (-4,3%) à 898 millions d'euros. Certes, si l'on exclut les effets de la reprise des provisions liée à l'épargne logement, le PNB est en croissance, mais celle-ci n'est tout de même que de 1,6%, soit deux fois moins que celui des caisses régionales de Crédit Agricole, le réseau frère, et moins de toute façon que la plupart de ses concurrentes. En outre, le coefficient d'exploitation de la banque est lui aussi inférieur à celui de ses compétiteurs: alors qu'il était à 68% au dernier trimestre 2006, il est remonté à 71% au premier trimestre de cette année.

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