Les stocks de pétrole hebdomadaires publiés aujourd'hui aux Etats-Unis, bien supérieurs aux attentes, ont fait chuter le cours du baril à un niveau jamais atteint depuis mai 2005.Alors que le recul des stocks est bien plus fort qu'attendu pour le brut et l'essence, il est un peu inférieur aux attentes pour les produits distillés. A New York, le baril de brut perd 1,95 dollar à 50,29 dollars après être tombé à 50,05 dollars. Il avait ouvert en hausse de 10 cents. Au total, les prix ont reculé de 23% depuis un an.

Clémence de l'hiver oblige, la demande de pétrole s'affiche en nette baisse sur un an, les Américains ayant consommé 20,2 millions de barils de pétrole par jour en moyenne lors des quatre semaines écoulées, soit 3,5% de moins qu'il y a un an.

Résultat, les réserves de brut ont progressé de 6,8 millions de barils à 321,5 millions de barils (Mb), lors de la semaine achevée le 12 janvier. Les économistes tablaient sur une progression de 100.000 barils seulement. Selon le département américain de l'Energie, les réserves sont en baisse de 0,7% sur un an, mais évoluent au-dessus de leur moyenne saisonnière. De leur côté, les réserves de produits distillés (diesel et fioul de chauffage), capitales pour l'hiver, ont, elles, progressé de 900.000 barils à 141,9 Mb, quand les analystes tablaient sur une hausse de 1,35 million de barils.

Enfin, les réserves d'essence ont également augmenté, de 3,5 millions de barils à 216,8 Mb, alors que les économistes prévoyaient une hausse de 2,2 millions de barils seulement. Outre les chiffres sur les stocks, les raffineries américaines ont fonctionné la semaine dernière à un rythme bien moins soutenu que la semaine précédente, c'est-à-dire à 87,9% de leurs capacités contre 91,5% auparavant.