Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius les plus sévères sur la défaite de la gauche

Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius ont été les plus virulents après la défaite de Ségolène Royal. Le premier a estimé que le PS ne s'était "pas suffisamment renouvelé tandis que le second a estimé que "le drapeau de la gauche était à terre" et qu'il "fallait le relever". Enfin, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé à un "rassemblement" pour les élections législatives afin de "créer une force d'équilibre à l'Assemblée nationale"

Dominique Strauss-Khan et Laurent Fabuis ont été les plus virulents après la défaite de Ségolène Royal. Le premier a estimé que le PS ne s'était "pas suffisamment renouvelé, c'est la cause de l'échec". "Il faut reconnaître que jusqu'à maintenant, ce parti ne s'est pas suffisamment renouvelé, c'est pour moi la cause de l'échec", a-t-il dit lors des débats organisés par les chaînes de télévisions. A une question sur qui serait à même de mener cette rénovation, DSK a répondu que "chacun qui veut l'incarner y participera. J'ai dit ma disponibilité, il y en a d'autres. Il y a dans le Parti socialiste beaucoup de gens qui veulent porter cette rénovation". "Personne n'est disqualifié. La défaite, c'est celle des socialistes français", a-t-il ajouté.

De son côté, l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a estimé que "le drapeau de la gauche était à terre" et qu'il "fallait le relever". Le député PS de Seine-Maritime a avancé des "raisons multiples" à la défaite. "Nous n'avons pas convaincu suffisamment que notre candidate pouvait être chef de l'Etat", a-t-il estimé. Laurent Fabius a jugé "indispensable qu'on ait une gauche qui se rassemble et qui redonne de l'espoir" et "qui n'hésite pas sur sa stratégie" lors des prochaines législatives dont la campagne devra être menée "collégialement", a-t-il insisté. "Il faut une gauche décomplexée, qui assume ses valeurs", a déclaré Laurent Fabius.

Enfin, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a appelé dimanche soir à un "rassemblement" pour les élections législatives afin de "créer une force d'équilibre à l'Assemblée nationale", sans préciser avec quelles composantes politiques. "Pour que le respect existe, il faut qu'il y ait une force qui puisse être présente à l'Assemblée nationale, qui puisse être une force d'équilibre, une force de préparation de l'avenir", a dit François Hollande alors que Nicolas Sarkozy venait d'exprimer son "respect" à Ségolène Royal et à ses "idées". "Je demande maintenant à tous ceux qui maintenant, conscients du choix qui a été fait, se mobilisent, se rassemblent pour que cette force-là soit celle que nous construirons dans les prochains jours", a-t-il déclaré sans citer d'autres partis de gauche ni l'UDF. Il s'est étonné de "quelques formulations" dans le discours de Nicolas Sarkozy. "Il a dit qu'il fallait redonner aux Français la fierté de la France. Je pensais que depuis des décennies, nous l'avions cette fierté. (...) Nous ne l'avons jamais perdue et il n'y a pas besoin de l'élection de Nicolas Sarkozy pour la retrouver", a-t-il déclaré. "Je ne crois pas qu'on va passer de l'ombre (...) à la lumière", a-t-il ajouté.

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