L'Unedic table sur une amélioration plus rapide que prévu de ses finances

Selon des prévisions publiées vendredi, l'Unedic attend 600 millions d'euros de recettes supplémentaires en 2007, grâce à la baisse du chômage. Le déficit général serait donc ramené à un peu plus de 10 milliards d'euros, puis à 5,4 milliards en 2008.

L'assurance chômage (Unedic) table sur une amélioration plus rapide que prévu de ses finances cette année, liée en partie à une poursuite de la baisse du nombre de demandeurs d'emploi, selon ses prévisions publiées vendredi.
L'Unedic s'attend ainsi à une baisse de 194.000 demandeurs d'emplois de catégorie 1 qui sert de baromètre officiel, et un taux de chômage BIT de 8% fin 2007. L'Unedic table en 2007 sur un excédent de 2,988 milliards d'euros, soit près de 600 millions de mieux que prévu en mars.

Ses finances resteront dans le rouge, mais le déficit cumulé sera ramené à 10,121 milliards d'euros à la fin de l'année, selon ces prévisions établies sur la base d'une hypothèse de croissance de 2%. Pour 2008, l'Unedic se montre également plus optimiste et table sur un excédent de 4,7 milliards d'euros (300 millions de mieux que prévu en mars), ce qui permettrait de réduire le déficit cumulé à 5,4 milliards d'euros.

L'Unedic, organisme gérant l'assurance-chômage depuis sa création en 1959, a connu de nombreuses crises depuis six ans et présentait toujours un déficit cumulé de 12,048 milliards d'euros au 30 avril 2007. L'amélioration des finances traduit en partie une baisse globale attendue du nombre de demandeurs d'emploi indemnisés. Quand l'emploi se porte mieux, l'Unedic encaisse davantage de cotisations et le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés diminue.

Le régime d'assurance chômage prévoit pour 2007 "une création nette annuelle de 214.000 emplois, avant de s'infléchir légèrement en 2008 avec une création nette de 182.000 emplois". Le taux de chômage BIT serait ramené à 8% fin 2007, puis à 7,5% fin 2008, selon l'Unedic, dont le pronostic est plus optimiste qu'en mars (8,3% fin 2007, 7,8% fin 2008). Le gouvernement vise 5% en 2012.

L'Insee, dans sa récente note de conjoncture, ne s'est risqué à aucune prévision, alors que l'écart s'est aggravé ces derniers mois entre le taux de chômage provisoire publié par le gouvernement (8,1% en mai) et le chiffre donné par l'office européen des statistiques Eurostat (8,7%).

L'amélioration des finances de l'Unedic traduit aussi les effets de la réglementation. Moins d'un chômeur sur deux est indemnisé par l'Unedic. Par ailleurs, l'amélioration des finances de l'Unedic doit être prise avec prudence, selon certains gestionnaires. L'emploi salarié se porte mieux depuis deux ans, mais dénote une hausse forte du travail intérimaire (près de 60% des emplois créés au 1er trimestre) et donc du nombre de personnes suceptibles d'alterner travail et chômage.

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