La direction de Sacyr répond aux craintes des syndicats d'Eiffage. Le groupe espagnol a de nouveau rappeler ce dimanche que son projet de rapprochement avec le spécialiste français du BTP était "un projet de développement", qui "ne prévoit ni réduction ni cession d'aucune activité", alors que les syndicats d'Eiffage ont appelé à une journée d'action mercredi.

Dans le cadre de cette opération, il n'est prévu "ni cession ni réduction d'aucune activité, la cohérence du projet étant de permettre aux deux groupes de se développer demain davantage sur l'ensemble de leurs marchés", a insisté un porte-parole de Sacyr à Paris, auprès de l'agence Agence France Presse (AFP).

En attendant, les syndicats français et européens d'Eiffage ont appelé à une journée d'action mercredi, craignant "un grand risque pour l'emploi par le démantèlement du groupe et de ses métiers en raison du haut niveau d'endettement de Sacyr". Un rassemblement est notamment prévu devant l'Autorité des marchés financiers (AMF)", place de la Bourse, à Paris, à partir de 10 heures.

De nombreux salariés d'Eiffage étant également actionnaires, les syndicats soulignent aussi le risque pour le devenir de leur épargne, qui "ne doit pas être engagée sur un coup de bourse sans lendemain". L'intersyndicale regroupe les syndicats français (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO), belges (FGTB, CSC-BI), espagnols (UGT, CC.OO), portugais (CGTP), allemand (IG BAU) et Luxembourgeois (OGB-L).

Par ailleurs, Eiffage doit réunir son conseil d'administration lundi pour examiner la situation et se prononcer sur l'offre de Sacyr.