Les Bourses de Montréal et Toronto annoncent leur fusion

Il n'y aura plus désormais qu'une seule grande bourse canadienne. La direction de la nouvelle entité sera établie à Toronto, la métropole économique canadienne, mais elle comptera deux chefs des opérations, dont un à Montréal.

La Bourse de Toronto (TSX) a annoncé ce lundi qu'elle avait conclu un accord pour le rachat amical de la Bourse de Montréal dans le cadre d'une transaction d'un peu plus de 1,3 milliard de dollars canadiens ( 673,8 millions d'euros) en actions et en espèces.

Cet accord entre le groupe TSX, propriétaire de la Bourse de Toronto, la plus importante au Canada, et la Bourse de Montréal, spécialisée dans les produits dérivés, doit donner naissance "à un groupe boursier de premier plan", plus concurrentiel sur le plan international, ont indiqué les deux Bourses dans un communiqué commun.

Le conseil d'administration de la Bourse de Montréal a recommandé à ses actionnaires d'approuver l'accord en vertu duquel ils recevraient 0,5 action TSX et 13,95 dollars au comptant pour chacune de leurs actions, soit 42,56 dollars par action. Ce montant représente une prime de 14% sur le cours de clôture vendredi de la Bourse de Montréal.

Selon la chaîne publique Radio-Canada, qui annoncait ce matin un accord dans la journée, la Bourse de Montréal conserverait le marché des produits dérivés. Selon la même source, la direction de la nouvelle entité sera établie à Toronto, la métropole économique canadienne, mais elle comptera deux chefs des opérations, dont un à Montréal.

Les deux bourses avaient annoncé fin novembre avoir engagé des discussions en vue de leur éventuelle fusion, ouvrant la voie à un géant canadien combinant les marchés des actions et des produits dérivés. "Il n'y a aucune certitude quant aux actions ou transactions qui pourraient découler de ces discussions", avaient-elles toutefois précisé à l'époque dans un communiqué.

Les négociations ont été difficiles. Il y a un mois, Radio-Canada avait rapporté qu'un scénario plaçant le Québécois Luc Bertrand à la tête de la nouvelle organisation fusionnée suscitait un certain malaise à Toronto, ce qui avait fait capoter durant un temps la négociation.

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