Le gouvernement britannique indique ce mardi qu'il a engagé la banque d'affaires américaine Goldman Sachs pour le conseiller sur le dossier Northern Rock, banque spécialisée dans le crédit immobilier, et notamment sur le "mécanisme" de garantie que Londres a promis au cas où elle devrait être mise en oeuvre.

La semaine dernière, le ministre des Finances Alistair Darling a promis que tous les comptes courants en cours chez Northern Rock seraient garantis en totalité. Mais Londres a semblé hésité sur l'extension de cette garantie.

Le gouvernement britannique tente d'apaiser les inquiétudes des clients de la banque qui faisaient la queue devant ses agences pour y retirer leur épargne après l'appel d'urgence lancé auprès de la Banque d'Angleterre.

Northern Rock a été victime de la crise de liquidité sur le marché du crédit, conséquence collatérale de la crise du subprime - les prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis - qui a délenché la tempête boursière et financière de cet été. Faute de trouver des fonds auprès d'autres banques, elle a dû demander en urgence une ligne de crédit à la Banque d'Angleterre qui s'est exécutée alors qu'elle restait jusque là impassible face à cet asséchement des liquidités. Cette volte-face de la BoE (Bank of England) a été très critiquée outre-Manche.

Par ailleurs, l'ancien dirigeant de Rumasa, empire industriel espagnol démantelé dans les années 80, José-Maria Ruiz-Mateos, se proposerait d'entrer au capital de Northern Rock, selon le journal El Mundo.