Le distributeur français a publié mardi après la clôture de la Bourse un chiffre d'affaires de 5,48 milliards d'euros, au titre du premier trimestre, en hausse de 2,2% (et de 3,7% à taux de change et périmètre constants). Les analystes sondés par l'agence Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 5,5 milliards, en progression de 2,5%.

Ce sont encore les activités à l'étranger qui ont tiré les ventes, avec une croissance organique de 11,7%, résultat du dynamisme de l'Amérique Latine et de l'Asie. Casino s'est recentré sur ces deux zones géographiques, après la cession de ses activités en Pologne et à Taiwan l'an dernier. Reste que l'international représente 22,7% seulement de l'ensemble des revenus du groupe.

En France, la croissance de l'activité s'est limitée à 1,5%. La faute, une nouvelle fois, aux enseignes de discount Franprix et LeaderPrice, en butte aux baisses de prix consenties par des concurrents comme Carrefour: leurs ventes ont fléchi de 3,8%. Celles du seul LeaderPrice ont dégringolé de 11%. Le plan d'actions visant à redynamiser ces deux enseignes sera "mis en oeuvre dans les prochaines semaines", indique Casino.

Pour mémoire, le groupe a nommé une nouvelle équipe de direction chez Franprix, en mars dernier. Et annoncé, le 10 avril, la reprise de la gestion opérationnelle de LeaderPrice. Evincée à cette occasion de la présidence du directoire de LeaderPrice et de la direction de Franprix, la famille Baud a depuis lors mis Casino en demeure de lui racheter ses participations de 25% dans LeaderPrice et de 5% dans Franprix, d'ici à la fin juin.

Toujours en France, les autres formats ont connu une performance "satisfaisante", estime le groupe, grâce à des baisses de prix ciblées sur un certain nombre de produits, et au développement des produits commercialisés sous sa propre marque. Résultat, Casino confirme ses objectifs pour 2007. A savoir une "nouvelle croissance" du bénéfice opérationnel courant, qui avait grimpé de 7,9% en 2006, à 1,043 milliard d'euros. Ainsi qu'une dette financière nette inférieure à 2,5 fois l'excédent brut d'exploitation.