La Fnaim confiante pour l'immobilier français en 2007

La Fédération nationale de l'immobilier estime que la conjoncture reste très favorable au secteur, grâce à un assagissement des prix et à des taux d'intérêt stables. Les prix de l'ancien n'ont augmenté que de 7,1% l'année dernière.

Malgré le ralentissement marqué de la progression des prix en 2006, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) reste confiante dans les bons fondamentaux du marché immobilier en France, et dans les perspectives 2007. "L'année 2007 ne verra pas son dynamisme se rompre", explique René Pallincourt, le président de la Fnaim. "Nous n'avons jamais caché notre inquiétude face à la hausse des prix dans l'immobilier. Nous avons connu 10 ans de hausse et une progression des prix de 85% depuis 2000. Mais malgré la hausse, les clients restent fidèles au poste, car les marchés bénéficient du ralentissement de la hausse des prix et de bons fondamentaux", ajoute-t-il.

Ainsi, le marché immobilier s'est assagi en 2006, avec une progression des prix deux fois moins importante entre 2005 et 2006 qu'entre 2003 et 2004. En 2004 la hausse était de 15,5%, alors qu'en 2005 elle était de 10,4% et en 2006 de 7,1%.

"La hausse modérée des prix, la condition de crédit qui reste favorable et une augmentation de 4% des revenus des ménages donnent une meilleure solvabilité des ménages. Cette dernière s'était affaissée pendant quatre ans entre 2000 et 2004. Elle a commencé à se restaurer depuis 2005", ajoute René Pallincourt. La solvabilité des ménages est l'un des facteurs clés du maintien du marché.

De même, pour la Fnaim, la stabilité des taux d'intérêt plaide en faveur du maintien du dynamisme du marché immobilier en France. "En matière de crédit, malgré une hausse de six fois consécutives des taux de la BCE, les taux ne sont pas profondément modifiés", explique pour sa part Christophe Cremer, président du site Meilleurtaux.com. Une différence modeste qui a été gommée par l'allongement de la durée moyenne du crédit. Celui-ci est passé de 18 ans en 2005 à 19 ans en 2006.

"Les conditions d'emprunt des Français sont exceptionnellement bonnes", estime le président de Meilleurtaux.com. Il explique en partie cette situation de contrôle de la hausse des taux d'intérêt par une concurrence accrue entre les banques, exacerbée par l'arrivée de la Banque Postale sur le marché du crédit immobilier.

Cette concurrence a aussi comme conséquence l'augmentation des crédits accordés aux jeunes, et des clients aux revenus plus modestes. "Les banques, dans l'ensemble, ont su adapter leur offre à la hausse des taux d'intérêts de la Banque centrale", explique Christophe Cremer.

La Fnaim estime par ailleurs que les taux devraient rester assez bas, même si la Fédération s'attend à une nouvelle hausse de la part de la BCE. "La hausse des taux à court terme devrait être de 50 points de base supplémentaires, pour atteindre 4%", explique Christophe Cremer. Les taux à dix ans, quant à eux, devraient rester très bas. Une situation partie pour durer, selon la Fnaim, et qui représente un environnement favorable pour le crédit immobilier.


Risque de surchauffe en Espagne
En parallèle de la présentation du rapport de la Fnaim sur l'évolution du marché immobilier en France, l'économiste Jean-Michel Six, de Standard and Poors, met en garde contre une éventuelle surchauffe de la construction immobilière en Espagne. "En 2006, l'Espagne a enregistré 850.000 mises en chantier, après avoir connu 600.000 mises en chantier par an", explique l'économiste. "Si le marché immobilier ralentit, il y un risque de décrochage entre le secteur de la construction et la situation réelle du marché", ajoute-t-il.

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