L'allemand RWE veut se développer sur ses coeurs de métier

Le nouveau président du numéro 2 allemand de l'énergie, Jürgen Grossmann, a dévoilé les premiers axes stratégiques, qui passent par le maintien recherché de l'indépendance et le développement à l'international dans les secteurs de l'électricité et du gaz.

Le géant allemand de l'énergie RWE entend se développer dans les seuls métiers de l'électricité et du gaz, en incluant de possibles acquisitions. Son nouveau président du directoire, Jürgen Grossmann, a dévoilé ce jeudi les grands axes de la stratégie lors d'une première sortie en public, devant un parterre d'analyste à Londres, et seulement dix jours seulement après sa prise de fonction à la place du néerlandais Harry Roels.

Sans expérience dans le secteur de l'énergie autre que celle d'un industriel grand consommateur d'électricité, en ayant dirigé un groupe aciériste, Grossmann a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur chez RWE. Roels a recentré le groupe sur ses coeurs de métiers ces 5 dernières années, créant ainsi "une base solide pour la poursuite de la croissance". "Nous sommes déterminés à maintenir RWE comme un acteur indépendant dans ce processus" en priorité tourné sur l'Europe, a insisté l'allemand.

Remarquant que la course aux acquisitions était très animée en Europe, Grossmann n'a pas exclu d'y prendre part, car son groupe a "suffisamment de muscles" au plan financier. Mais il a nuancé son propos en ajoutant que les possibilités d'acquisitions étaient rares et les prix élevés. Dans son passé de redresseur d'entreprises, il a appris à sélectionner de très près les opportunités se présentant. "La création de valeur à long terme est le critère prépondérant" pour toute acquisition, a-t-il souligné.

Du côté de la production d'énergie, qui repose chez RWE en grande partie sur les centrales au charbon, les ambitions du groupe demeurent dans le nucléaire en se plaçant dans une perspective à l'international. Car en Allemagne, l'horizon est pour le moment bouché du fait de l'arrêt programmé des centrales nucléaires d'ici 2020.

Faiblement présent dans les énergies renouvelables, RWE doit s'y renforcer, a également indiqué Grossmann. Il s'agit aussi de participer au processus de privatisation de l'électricité en Russie, un pays que Roels s'était refusé de fouler et qui voit les autres concurrents, comme son grand compatriote E.ON, annoncer des milliards d'investissements.

Les actionnaires devront profiter de cette politique, en espérant pouvoir toucher un dividende représentant entre 50 et 60% du résultat net. Un ratio qui pourrait encore grimper, a suggéré Grossmann, en cas de succès de la mise en Bourse d'ici la fin de l'année de la filiale américain dans l'eau, American Water. Par ailleurs des rachats d'actions ne sont pas exclus. Les marchés ont honoré ces annonces, le titre grimpant en journée de 0,8% à 89,4 euros.
Le patron de RWE a enfin renvoyé à la date du 22 février la divulgation d'un plan stratégique détaillé, en même temps que la présentation des résultats annuels.

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