Le taux de participation au premier tour des élections législatives s'élevait à 49,28% à 17 heures, contre 50,23% à la même heure lors du premier tour des législatives de 2002 et 73,63% au premier tour de la présidentielle le 22 avril, a annoncé la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. C'est un renversement de tendance par rapport à la mi-journée.

A midi, le taux de participation s'élevait à 22,56%, contre 19,61% à la même heure lors du premier tour des législatives de 2002 et 31,21% au premier tour de la présidentielle, selon le ministère de l'Intérieur. Le taux de participation à la mi-journée était supérieur de près de trois points à celui enregistré lors du premier tour des législatives de 2002, qui avait été marqué par le record d'abstention à des élections législatives: 35,58% à l'issue du scrutin.

Il se situait au même niveau que celui enregistré à midi au premier tour des législatives de 1997: 22,46%. La participation était en revanche nettement en baisse par rapport à celle des deux tours de l'élection présidentielle, qui avait été particulièrement élevée. A midi, elle avait atteint 31,21% au premier tour le 22 avril et 34,11% au second tour le 6 mai.

De son côté, le taux d'abstention s'établirait à 37%, plus fort niveau pour un premier tour de législatives sous la Vème République, selon une estimation CSA - CISCO, à 39% selon IPSOS et 40% selon la Sofres. En 2002, le taux d'abstention avait atteint au premier tour 35,58%, ce qui constituait jusqu'à ce dimanche le record depuis 1958.

Les sondages réalisés jusqu'à vendredi confirment tous les perspectives d'une "vague bleue" à savoir une large victoire de l'UMP, fidèle au nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy. Même si les derniers chiffres tendent à montrer une petite reprise du côté des intentions de voix pour l'opposition de gauche et en particulier pour le parti socialiste (PS).

Le sondage TNS-Sofres/Unilog pour RTL, LCI et Le Figaro paru ce vendredi, annonce que les candidats UMP et Nouveau centre - les ex UDF passés dans le camp de Nicolas Sarkozy - recueilleraient 41,5% (en recul de 0,5 point) des voix au premier tour. Cela donnerait à l'UMP 390 à 430 des 577 siègesde l'Assemblée nationale contre 410 à 430 sièges lors d'un précédent sondage. Le Parti socialiste et ses alliés remporteraient 29,5% (+2,5 points) et 115 à 155 sièges, le MoDem 10% des voix (soit deux à six sièges), le Front national (FN) 4%, le Parti communiste (PCF) et les Verts 3%.

Selon un sondage CSA-Cisco publié également ce vendredi par Le Parisien, l'UMP et ses alliés centristres obtiendraient 41% et 390 à 420 sièges, le PS (avec le PRG et le MRC) 28% et 110 à 154, le PCF 4 % et 4 à 12 sièges, le MPF de Philippe de Villiers 2 ou 3, le Modem 7% et 1 à 6, et les Verts de 1 à 3 avec 4% des voix (comme l'extrêmegauche mais qui, elle, n'aurait pas d'élu).

Enfin, le baromètre quotidien Ipsos/Dell pour SFR et Le Point donne, lui, pour sa dix-septième édition, un renforcement de l'UMP et du Nouveau centre avec 43% d'intentions de vote (+1,5) et le PS-PRG-MRC 28% (-1). Le Modem reste stable à 9%, le FN à 5% recule de 0,5 point, lesVerts ne bougent pas à 3% tout comme le PCF (4%) et l'extrême gauche (3%). Soit au total 45,5% (+1 point) pour la droite et 35%, en recul d'un point, pour la gauche parlementaire (PS, PRG, MRC et PCF) et les Verts. 13% des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote.