Le chômage espagnol revient sous la barre des 2 millions

En mai, le nombre de personnes à la recherche d'un emploi en Espagne a baissé de 2,4% sur un mois pour tomber à 1,973, soit le meilleur résultat depuis juin 2006.

Le nombre de chômeurs inscrits sur les listes de l'Inem, l'équivalent espagnol de l'Anpe, a reculé de 49.893 en mai, soit une baisse de 2,4% par rapport au mois d'avril précédent. Avec cette décrue le nombre total de chômeurs repasse sous le seuil des deux millions à 1.973.231 précisément, indique le ministère espagnol du Travail et des affaires sociales. Sur un an, le chômage affiche un recul de 1,5%.

Le recul du chômage enregistré en mai a concerné tous les secteurs économiques et semble avoir un peu plus profité aux femmes avec 27.567 chômeuses de moins qu'en avril. Géographiquement, ce sont la Galice et l'Andalousie qui affichent pour ce mois de mai les baisses les plus importantes, respectivement 7.210 et 6.570 chômeurs de moins.

La réforme du marché du travail engagée en juillet dernier par le gouvernement Zapatero visant à réduire la part des contrats temporaires (CDD et intérim) dans l'ensemble des contrats de travail semble commencer à porter ses fruits. En mai, la part des contrats indéterminés signés a représenté 11,7% du total des contrats conclus. C'est le meilleur taux jamais enregistré pour ce mois en particulier. Au total, entre mai 2006 et mai 2007, le nombre de contrat indéterminés a progressé de 14,09%, traduisant l'impact de la réforme mise en place en juillet dernier. Le gouvernement s'est fixé comme objectif de ramener à 25% le taux de contrats temporaires, contre 33,3%.

Cette réforme du marché du travail, qui a demandé 14 mois de négociation, s'est traduite par des mesures de protection accrue pour les salariés mais aussi par des incitations pour les entreprises. Ainsi, depuis le 1er juillet 2006, un salarié qui enchaîne au moins deux CDD alors qu'il a occupé le même poste de travail pendant au moins 24 mois durant les 30 derniers mois peut faire requalifier son contrat temporaire en CDI. Si, de son côté, l'employeur a transformé un emploi temporaire en emploi stable avant la fin 2006, il aura bénéficié d'une bonification (entre 800 et 1.200 euros par an) sur les cotisations sociales attachées à cet emploi, pendant trois ans.

Et s'il le fait entre le 1er janvier et le 31 décembre 2007, il pourra utiliser un type de CDI plus avantageux pour lui en termes d'indemnités de licenciement, jusqu'alors réservé aux chômeurs de longue durée, aux femmes, aux jeunes et aux salariés de plus de 45 ans. Avec ce contrat, l'indemnité de licenciement correspond à 33 jours par année d'ancienneté, avec un maximum de 24 mensualités, contre 45 jours et un plafond de 42 mensualités pour le CDI ordinaire. Enfin, pour les employeurs qui embauchent directement en CDI, les aides passent de deux à quatre ans. Elles s'appliquent aux embauches des femmes, des jeunes, des travailleurs de plus de 45 ans, des personnes handicapées et des chômeurs de plus de six mois. Les cotisations patronales pour le chômage sont abaissées d'un demi point sur les CDI.

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