Bank of America fortement pénalisé par la crise du subprime au troisième trimestre

La deuxième banque américaine voit son bénéfice net chuter de 32% au troisième trimestre 2007. Le groupe, qui a passé une provision de 2 milliards de dollars après la crise de cet été sur le subprime, ne fait pas de prévisions pour l'ensemble de l'exercice.

Bank of America a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 3,7 milliards de dollars, en chute de 32% sur un an. Par action, le bénéfice net recule de 31% à 0,82 dollar contre 1,18 dollar un an auparavant. Le deuxième groupe bancaire américain a particulièrement souffert de la crise du subprime (les crédits hypothécaire à risques américains) qui s'est déclaré cet été. Le produit net bancaire a également reculé de 12% à 16,3 milliards de dollars.

Le groupe indique qu'il a pris de plein fouet la crise du crédit hypothécaire à risque "subprime". Cette crise s'est ensuite étendue à l'ensemble du marché du crédit. Du coup, la division banque d'investissement de Bank of America a vu son bénéfice s'effondrer de 93% à 100 millions de dollars, contre 1,43 milliard un an plus tôt.

Pour sa part, la division banque privée affiche une perte nette de 717 millions de dollars, après un bénéfice de 298 millions de dollars un an plus tôt. Au total, le groupe enregistre des provisions pour pertes sur créances de 2 milliards de dollars sur le trimestre.

"Tandis que la déliquescence des marchés des capitaux a touché la plupart des acteurs du marché, nous sommes toutefois très déçus par nos résultats", a commenté Kenneth D. Lewis, directeur général du groupe, cité dans un communiqué. Le patron du groupe précise cependant que "la majeur partie des activités a enregistré une croissance élevée de ses revenus".

Avant Bourse, à New York, le titre Bank of America recule de 4,5% à 47,80 dollars tandis que le marché est lui aussi très déçu par ces résultats, tandis que les investisseurs tablaient sur un bénéfice par action de 1,05 dollar, pour un produit net bancaire de 18,3 milliards de dollars. La défiance du marché est en outre attisée par le fait que le groupe ne donne pas d'éléments de prévisions pour l'ensemble de l'exercice.

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