Les autres films de la semaine

D'un conte réaliste dans une Amérique latine en proie à la violence sociale à la désintégration d'une famille de fermiers en passant par la description des pratiques mafieuses à Hong Kong. Et pour mémoire, un film d'horreur japonais... qui ne fait pas peur.

"Le violon"
Pour son premier long métrage de fiction, le cinéaste mexicain Francisco Vargas, auteur de documentaires, signe un conte très réaliste, situé dans une Amérique latine toujours en proie à la violence sociale. Dans un noir et blanc très épuré, Vargas retrace l'histoire poignante de Don Plutarco, un vieux musicien taciturne qui utilise son violon comme une arme de guerre. Avec son fils et son petit-fils, Don Plutarco mène une double vie : ils forment un trio de musiciens ambulants sur les marchés et, au village ils sont paysans. Malgré un handicap à la main droite, Plutarco est un virtuose qui parvient à émouvoir les coeurs les plus endurcis. Il se sert de son violon comme d'un instrument de défense contre l'armée qui occupe par la force les terres de la communauté à laquelle il appartient. Lorsque l'armée attaque son village, les "jeunes" prennent le maquis dans la sierra, laissant un stock de munitions derrière eux. Don Plutarco a son plan : en jouant du violon pour tromper la vigilance des soldats, il revient au village pour récupérer les munitions qui sont cachées dans un champ. Le vieillard musicien réussit même à envoûter le Capitaine avec sa musique. Comme un charmeur de serpents. Mais le subterfuge n'a qu'un temps...

"Election" (photos : www.arpselection.com)
Hong Kong a beau être revenu dans le giron de la Chine depuis dix ans, les pratiques mafieuses n'ont pas été éradiquées pour autant, bien au contraire. C'est ce que démontre Johnnie To, spécialiste du films d'actions made in Hong Kong, dans deux films : l'un "Election 1", présenté en sélection officielle au festival de Cannes 2005, qui sort aujourd'hui dans les salles françaises, et la suite "Election 2" qui sortira mercredi prochain. Johnnie To retrace avec brio la lutte à mort entre deux clans mafieux lorsque la plus ancienne de la triade se choisit un nouveau chef. Chaque clan soupçonne l'autre d'avoir volé le symbole du pouvoir absolu : le Sceptre à tête de dragon. Pour s'en emparer tous les coups sont permis : machinations, trahisons, tortures .... Violent mais palpitant.

"Le dernier des fous".
Ce premier long métrage de Laurent Achard suit en plans fixes la désintégration d'une famille de fermiers, sous l'oeil impavide de Martin, un garçon de 11 ans qui promène son ennui pendant les grandes vacances. Sa mère vit cloitrée dans sa chambre, son frère aîné sombre dans le désespoir... Le climat tourne à l'hystérie et l'on décroche.

"Loft"
A part la comédie qui échoue à faire rire, quoi de plus navrant qu'un film d'horreur qui échoue à faire peur ? Une jeune écrivain décide de quitter Tokyo pour une maison isolée à la campagne, où son mystérieux voisin héberge une mystérieuse momie. Ames sensibles n'ayez crainte : avec ses grosses ficelles comme ces violons grinçants au moment des passages inquiétants - l'équivalent des rires qui ponctuent les moments "drôles" dans les sitcoms -, "Loft" ne parviendra pas à troubler votre sommeil. On sourira, peut-être quand même, à cette coupure de courant auquel le réalisateur a recours pour faire frémir le spectateur. Elle n'aide pas du tout à trouver un peu de cohérence dans ce scénario. Mais bon...

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