Démonstration d'unité pour les socialistes dans la bataille des législatives

Lors de leur meeting au Zénith de Paris mardi soir, les socialistes ont fait leur entrée dans la bataille des législatives. Pour la première fois réunis sur une même scène, les dirigeants du PS ont voulu présenter le visage de l'unité et du rassemblement.

Premier pas dans la campagne des législatives pour le Parti socialiste. Mardi soir, les ténors du PS étaient tous présents pour le grand meeting parisien au Zénith. Devant 6.000 militants et sympathisants, excédés par les rivalités internes qui ont jailli après la défaite du 6 mai, les socialistes ont voulu donner l'image d'un parti rassemblé et uni dans la bataille électorale qui s'annonce rude.

Ce premier meeting marquait aussi le grand retour de Ségolène Royal sur le devant de la scène. La candidate malheureuse à la présidentielle est pourtant rester discrète, refusant de se proclamer leader de l'opposition. "Nous repartons au combat!", a-t-elle lancé, affirmant "nous allons construire une nouvelle opposition dont la France a besoin". Très populaire, la candidate a longuement été acclamée par la foule à la fin de son discours.

Succès également pour François Hollande ou encore Laurent Fabius, dont l'esprit d'unité affiché depuis le 6 mai a plu aux militants socialistes. L'ancien Premier ministre a prévenu: "si nous n'emportons pas une puissance de camarades socialistes à l'Assemblée nationale, alors l'UMP, qui a déjà presque tout, aura tout. Ce sera la présidence absolue et la démocratie n'y trouvera certainement pas son compte".

Des sifflets ont en revanche salué l'arrivée sur scène de Dominique Strauss-Kahn, dont les propose sévères au soir de la défaite présidentielle n'ont pas été digérés. Le député du Val d'Oise a néanmoins emporté l'adhésion à la suite de son discours. "La droite veut un vote de confirmation. Nous, nous voulons un vote d'affirmation positive et socialiste".

L'unité affichée des socialistes s'est confortée dans la critique du nouveau président de la République. "Machine infernale", " pouvoir insatiable", "droite vorace", Nicolas Sarkozy en aura pris pour son grade. Le chef de l'Etat tenait au même moment un meeting au Havre, où il a notamment précisé les modalités de la déduction fiscale des intérêts sur les emprunts immobiliers. La mesure s'appliquera à tous les emprunts en cours pour l'achat d'une résidence principale, et non seulement ceux signés après le 6 mai.

Si le meeting au Havre avait été rebaptisé "grande réunion républicaine" et les affiches UMP enlevées, la participation d'un président de la République à la campagne d'élections législatives est peu fréquente dans la Ve République. Le chef de l'Etat peut néanmoins être serein quand aux élections du 10 et 17 juin prochains. Les sondages prévoient une vague bleue dans les rangs de l'Assemblée nationale.

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