Ericsson reste le meilleur élève de la classe des équipementiers en télécommunications. Au premier trimestre, le bénéfice net du groupe suédois a progressé de 27% pour atteindre 5,82 milliards de couronnes suédoises (environ 640 millions d'euros). Son chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 42,2 milliards de couronnes, légèrement au-dessus des attentes des analystes. Il y a deux jours, Alcatel-Lucent a annoncé une perte opérationnelle de 260 millions d'euros.

Ericsson profite bien sûr de ses fortes positions sur le marché des équipements pour les réseaux de téléphonie mobile, dont il détient entre 35% et 40% de parts de marché selon le type d'infrastructures vendues (GSM ou nouvelle génération). D'autant que ses principaux concurrents, Alcatel-Lucent et Nokia-Siemens, sont occupés par la fusion de leurs activités. Les ventes de ses activités de réseaux ont progressé de 5% au premier trimestre quand le chiffre d'affaires d'Alcatel-Lucent a baissé de 8% sur la même période, à données comparables.

Mais le groupe présidé par Carl-Henric Svanberg bénéficie aussi du dynamisme retrouvé de sa filiale de téléphones mobiles, détenue conjointement avec le japonais Sony. Au premier trimestre, Sony Ericsson a plus que doublé son bénéfice grâce à un chiffre d'affaires en hausse de 46,8% à 2,92 milliards d'euros. Le fabricant a vendu 63% de téléphones mobiles en plus au cours du premier trimestre (21,8 millions d'unités) par rapport au premier trimestre 2006. Au final, la filiale a contribué à hauteur de 1,6 milliard de couronnes suédoises au bénéfice opérationnel d'Ericsson, expliquant une grande partie de l'amélioration de la marge opérationnelle du groupe, passée en un an de 16,7% à 19,3%.

Ericsson maintient sa prévision d'une croissance de 4 à 6% du marché des équipements pour les réseaux de téléphonie mobile GSM et de troisième génération.