La Banque centrale européenne (BCE) continue d'oeuvrer à l'apaisement des marchés, en y déversant des liquidités. Tout en estimant ce matin que la situation se "normalise" sur le marché monétaire, elle a annoncé parallèlement avoir de nouveau injecté 47,66 milliards d'euros supplémentaires sur le marché, dans un communiqué publié ce lundi et destiné aux marchés financiers. Le montant de ce nouveau versement reste encore inconnu.

"La BCE note que les conditions se normalisent sur le marché monétaire et que le niveau de liquidités est ample. Avec cette opération de réglage fin, la BCE favorise à nouveau la normalisation des conditions sur le marché monétaire", explique l'institut dans un communiqué lapidaire. L'appel d'offre rapide aura lieu sur un jour. L'opération a un taux minimum de 4%.

La BCE a injecté la semaine dernière environ 156 milliards d'euros dans le circuit monétaire de la zone euro pour remédier à une pénurie subite de liquidités sur le marché et permettre aux banques de faire face à leurs obligations. Il s'agit d'un record historique: au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, elle avait injecté environ 110 milliards d'euros.

La crise du crédit immobilier à risques aux Etats-Unis ou "subprime" s'est propagée au marché interbancaire en zone euro. Les banques ne se font plus confiance et refusent de se prêter mutuellement de l'argent, réduisant le volume de liquidités en circulation sur le marché.

Côté américain, la Réserve fédérale, la "Fed" s'est d'abord dite ce lundi elle aussi prête à intervenir si nécessaire. Puis, elle a annoncé qu'elle injectait deux milliards de dollars. Jeudi, elle avait apporté 24 milliards de dollars de liquidités au marché et vendredi 38 milliards en trois fois, 19 milliards le matin, 16 milliards supplémentaires l'après-midi et trois milliards de plus quelques heures plus tard, permettant à Wall Street d'éviter de plonger davantage.

Ce lundi, d'autres grandes banques centrales sont aussi intervenues pour calmer les marchés en mettant des liquidités en place, notamment la Banque du Japon à hauteur de 3,75 milliards d'euros.