Raidissement syndical chez Volkswagen. Le syndicat IG Metall a prévenu ce vendredi le patron de Porsche qu'il devra s'attendre à un conflit s'il tente de remettre en cause le poids des représentants des salariés chez Volkswagen, dont Porsche est le premier actionnaire. "Nous n'accepterons pas qu'il soit porté atteinte à la convention collective chez Volkswagen et au système de la cogestion", qui assure un poids important aux représentants des salariés dans les prises de décision du groupe, a averti un représentant d'IG Metall, Hartmut Meine, selon un porte-parole de l'organisation.

"Celui qui remet ça en question doit compter sur une forte opposition des employés", a-t-il encore menacé. "Le patron de Porsche ferait mieux de s'occuper de la productivité du groupe, et pas des affaires de cogestion", a ajouté pour sa part le porte-parole.

Wendelin Wiedeking, patron du constructeur de voitures de sport, qui détient déjà environ 31% de Volkswagen, s'est dit prêt à en prendre contrôle dès que les conditions seraient favorables, et a dans la foulée remis en question les avantages sociaux dont bénéficient les salariés du groupe. Ceci a provoqué immédiatement la colère des syndicats et a conduit à de vifs échanges jeudi entre Porsche et le président du comité d'entreprise de Volkswagen, Bernd Osterloh.