L'équilibre sera difficile à trouver. Tandis que GDF souhaiterait réaliser un "rattrapage" sur la hausse de ses prix, et mettre en place une hausse de 5 à 6% pour les particuliers et de 10% pour les entreprises, l'Etat pourrait choisir de limiter cette hausse à 3,5% en janvier 2008, selon Le Parisien du 6 décembre.

Cette progression ferait office de compromis entre les exigences économiques de Gaz de France et les engagements politiques du gouvernement et de Nicolas Sarkozy. "Il est probable qu'il y aura une hausse mais le gouvernement va négocier pour qu'elle soit la plus modeste pour les particuliers", selon Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée, cité par le quotidien. "Il y a aura sûrement des discussions avec le gouvernement, surtout actuellement, à un moment où on essaie de tout faire pour le pouvoir d'achat", avait déjà souligné le président de l'Assemblée nationale à l'antenne de France Inter, le 5 décembre.

Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que les tarifs du gaz pourraient être gelés, afin de soutenir le pouvoir d'achat. Mais pour le gouvernement, il s'agit de ne pas pénaliser outre mesure GDF, qui doit fusionner avec le groupe de services aux collectivités et d'énergie Suez. Les prix administrés du gaz sont en effet gelés depuis 18 mois, et GDF estime avoir perdu quelque 950 millions d'euros durant cette période.

Ce manque à gagner est lié à la flambée du prix du baril de pétrole, tandis que les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole qui ont grimpé d'environ 30% depuis juin, date à laquelle le gouvernement avait décidé de les geler jusqu'à la fin de l'année. La dernière augmentation des tarifs réglementés remonte à mai 2006 (+5,8%).