Réagissant à des informations publiées dans la presse néerlandaise, Barclays, candidat au rachat d'ABN Amro, dément envisager la vente de certains actifs de la banque batave. Le quotidien économique Financieele Dagblad affirmait, dans son édition de ce lundi, que les deux établissements bancaires réfléchissaient à une cession de Banco Real au Brésil. Un tel scénario aurait alors permis à Barclays de relever le prix de son offre sur ABN Amro, cible d'une contre-offre d'un consortium emmené par Royal Bank of Scotland.

"Barclays n'est engagée dans aucune discussion concernant la vente d'actifs importants en liaison avec son offre amicale sur ABN Amro", a déclaré John Varley, directeur général de la banque britannique. La vente d'ABN Amro est pour le moment suspendue à l'issue du bras de fer concernant l'avenir de sa filiale américaine LaSalle. La banque néerlandaise qui envisageait de la céder à Bank of America a, début mai, vu sa décision être bloquée par les autorités judiciaires des Pays-Bas.

Une décision est attendue d'ici mi-juillet. Royal Bank of Scotland (RBS) n'a jamais caché son intérêt pour LaSalle. D'après le Wall Street Journal de vendredi, RBS et Bank of America seraient entrées en discussion pour trouver un compromis et se partager les actifs de LaSalle.

De son côté, en vertu de la réglementation néerlandaise, le consortium composé de RBS, de Fortis et de Santander a jusqu'au 27 mai pour faire connaître ses intentions précises et déposer une offre formelle sur ABN Amro. Les trois banques proposent quelque 71 milliards d'euros pour reprendre ABN Amro avant de s'en partager les actifs. Cette offre, qui a été rejetée par la direction d'ABN Amro, est supérieure aux 63 milliards d'euros proposés par le britannique Barclays.