Unicredit crée la première banque de la zone euro en absorbant Capitalia

Les conseils d'administrations des deux banques ont approuvé dimanche l'opération. Elle s'effectuera par une offre publique d'échange et sera finalisée d'ici au quatrième trimestre 2007.

Les conseils d'administration d'Unicredit, la première banque italienne, et de Capitalia, son homologue, ont approuvé le rachat de la seconde par la première. Cette acquisition donne ainsi naissance au premier établissement bancaire de la zone euro et au sixième mondial par sa capitalisation boursière qui est de près de 100 milliards d'euros.

Cette absorption s'effectuera par une offre publique d'échange à raison de 1,12 action Unicredit pour une action Capitalia. La fusion doit encore être approuvée en assemblée générale d'ici fin juillet-début août. Si l'accord des actionnaires est obtenu, l'opération devrait être finalisée d'ici le début du quatrième trimestre de l'année, selon le communiqué publié par les banques.

La fusion permettra à Unicredit d'ajouter 2.000 agences à son réseau italien, déjà fort de 5.450 agences. Son principal concurrent, Intesa Sanpaolo, dispose de 5.800 agences. Le nouvel ensemble, qui devrait garder le nom d'Unicredit, sera contrôlé par les dirigeants de l'acquéreur, soit Alessandro Profumo comme administrateur délégué (patron exécutif) et Dieter Rampl comme président. Cesare Geronzi, président de Capitalia, deviendrait vice-président.

Les deux groupes attendent environ 1,2 milliards de synergies d'ici 2010, indiquent les deux banques. Les coûts de restructuration sont estimés à 1,1 milliard d'euros, comptabilisés sur 2007 et 2008. Elles attendent une hausse moyenne annuelle de 17% de leur bénéfice par action pro forma sur 2007-09. Les dirigeants annoncent qu'ils céderont 9,39% de leur participation dans la banque d'affaires Mediobanca d'ici la fin de l'année. Les deux groupes détiennent ensemble 18,4% du groupe.

Dans cette nouvelle configuration, l'Italie dispose de deux poids lourds de la banque européenne, avec Intesa Sanpaolo, quatrième banque de la zone euro. Cette opération marque pratiquement la fin de la consolidation du secteur bancaire en Italie qui s'est accélérée fin 2005 avec l'arrivée d'un nouveau gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, favorable au processus et ouvert à la percée d'établissements étrangers.

Le président d'Unicredit avait racheté en 2005 l'allemand HVB. Il avait aussi révélé fin avril 2007 être en contact avec la Société Générale en vue d'un éventuel rapprochement jugé "intelligent" par Daniel Bouton, le patron de la banque française.

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