Le prix du baril reste calme malgré le statu quo de l'Opep et la forte baisse des stocks américains

Le cartel pétrolier, réuni à Abou Dhabi, n'a pas relevé son niveau de production et se réunira à nouveau le 1er février. Les stocks américains d'or noir sont, eux, en forte baisse. Pourtant, les prix du baril sont restés sages ce mercredi.

Les cours du pétrole, après un petit rebond, se sont finalement orientés à la baisse ce mercredi (nettement sous les 90 dollars le baril) malgré la décision de l'Opep de laisser inchangés ses volumes de production, en dépit des appels répétés de bon nombre de pays consommateurs pour un relèvement de ses quotas, et après l'annonce de stocks de pétrole américains pourtant bien plus faibles que prévu.

Les cours de l'or noir ont reculé de plus de 10% depuis leur record établi le 21 novembre à 99,29 dollars le baril, en raison notamment d'anticipations d'un relèvement de la production de l'Opep ce mercredi.

L'investisseur texan Boone Pickens a pourtant pronostiqué que le baril d'or noir atteindrait les cent dollars dans les six mois : "il n'y a aucun doute là dessus" a t-il lancé depuis ses terres de Dallas.

Les délégués du cartel ont eu en tout cas besoin d'un peu plus d'une heure à peine pour décider du maintien de leurs quotas de production lors d'une réunion à Abou Dhabi. La prochaine rencontre est fixée au 1er février, à Vienne.

Les intervenants attendent désormais de connaître l'état des réserves de pétrole aux Etats-Unis, et notamment celles du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, dont les stocks s'étaient reconstitués la semaine précédente.

Jusqu'au dernier moment, l'Arabie saoudite a tenté de convaincre ses pairs d'augmenter de 500.000 barils la production de brut. Mais certains pays, tels l'Iran, le Venezuela et la Libye, souhaitaient un statu quo, répétant que le marché était suffisamment approvisionné et n'avait pas besoin de plus de pétrole.

Le cartel est tiraillé entre deux feux, avec d'un côté une escalade des prix de l'or noir, qui a frôlé la semaine dernière les 100 dollars. Certains pourraient être tentés d'augmenter l'offre pour freiner cette inflation. De l'autre côté, la chute des prix depuis une semaine pouvait encourager l'Opep à adopter un statu quo. D'autant plus que la conjoncture économique fait apparaître des signes de ralentissement de la croissance américaine.

La remontée des cours s'est accélérée avec la publication ce mercredi après-midi des stocks américains de pétrole brut qui ont subi la semaine dernière une baisse dix fois plus forte qu'attendu. Un bémol toutefois : les réserves d'essence et produits distillés ont augmenté.

Les stocks de brut ont baissé de 8 millions de barils à 305,2 millions, leur plus bas niveau depuis mars 2005. Les stocks d'essence ont à l'inverse augmenté de 4 millions de barils alors que le marché anticipait une hausse de seulement 900.000 barils. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont également augmenté de 1,4 million de barils, contre un recul de 300.000 attendu.

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