Il ne manquait plus que lui. Après Ségolène Royal, François Bayrou, les associations patronales CroissancePlus et Ethic et d'autres encore, Nicolas Sarkozy s'est à son tour indigné ce jeudi matin des indemnités de Noël Forgeard. Le candidat UMP à la présidentielle a indiqué sur Europe 1 qu'il rendrait illégaux les parachutes dorés pour les chefs d'entreprise, "n'acceptant pas qu'on ait à la fois la grosse rémunération et le gros parachute".
De même que Ségolène Royal, il a ajouté qu'il lui "semblerait normal" que Noël Forgeard, ex-PDG d'Airbus et ancien co-président exécutif d'EADS, rende les indemnités reçues à son départ d'EADS et qui se sont élevées à 8,4 millions d'euros."Il ne me semble pas tout à fait normal qu'on récompense des gens dont on ne peut pas dire que ce soit une réussite brillante", a jugé Nicolas Sarkozy.
Invité à dire s'il rendrait illégaux ces parachutes dorés s'il était élu, M. Sarkozy a répondu: "oui". Le président de l'UMP a indiqué "comprendre qu'un certain nombre de chefs d'entreprise soient payés plus cher, très cher, aient des gros salaires à partir du moment où cela correspond à un choix stratégique de création de richesses", a-t-il expliqué, en rappelant qu'il était "pour le mérite et pour la récompense". "Et notre pays a besoin d'entrepreneurs qui vont beaucoup risquer, beaucoup travailler", a-t-il dit.
"Ce que je n'accepte pas, c'est qu'on ait à la fois le grosse rémunération et le gros parachute. Si on réussit, on est recompensé, si on échoue, on est sanctionné", a-t-il dit. Il a fait valoir que "la grosse rémunération, elle rémunère le gros risque". "Si vous avez un gros parachute, il n'y a pas de gros risque, donc il n'y a pas de forte rémunération", a-t-il plaidé. Evoquant la pratique des stocks options, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il "n'acceptera pas des plans de stocks options réservés à dix personnes dans des groupes de plusieurs milliers" de salariés.
Avant lui, François Bayrou avait souhaité des sanctions contre les patrons voyous et a déclaré qu'il ferait voter une loi de moralisation de la vie économique, afin que la nécessaire liberté de l'économie "obéisse à des règles élémentaires d'éthique et de morale". De son côté, Ségolène Royal a déclaré qu'il fallait rendre l'argent, "car quand il y a des comportements aussi insupportables, la paix sociale est menacée".
Sarkozy s'indigne à son tour des indemnités de Forgeard
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