Le "perchoir" de l'Assemblée nationale suscite les convoitises

A dix jours du premier tour des législatives, les candidatures se multiplient pour occuper le prestigieux "perchoir" de l'Assemblée nationale le 26 juin prochain, ainsi que le présidence du groupe UMP au Palais Bourbon. D'âpres marchandages se préparent.

Le poste est très convoité. A dix jours du premier tour des élections législatives, le poste de président de l'Assemblée nationale - qui fera l'objet d'une élection le mardi 26 juin à 15h00, lors de la séance d'ouverture de la XIIIè législature - fait l'objet de nombreuses convoitises. Patrick Ollier (UMP), élu à la présidence de l'Assemblée le 7 mars dernier après la nomination de Jean-Louis Debré (UMP) à la présidence du Conseil constitutionnel, entend bien transformer, comme il le dit, son "CDD" (contrat à durée déterminée) en un "CDI" (contrat à durée indéterminée).

Patrick Oliier doit présenter le lundi 4 juin à la presse vingt-et-une propositions pour, affirme-t-il, "améliorer le fonctionnement de l'Assemblée nationale". L'actuel président du groupe UMP, Bernard Accoyer, vise lui aussi le "perchoir". Il n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature mais ses proches interrogés sur le sujet ne démentent nullement les intentions du député de Haute-Savoie.

Ils ne sont pas les seuls à briguer cette haute fonction. En effet, François Baroin, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Dominique de Villepin, qui avait la réputation d'être un "chiraquien sarko-compatible", serait lui aussi intéressé par la présidence de l'Assemblée.

Alors que ces trois candidats potentiels viennent de l'ex-RPR, l'actuel président de la commission des Finances Pierre Méhaignerie qui, lui, est issu de l'UDF, serait également sur les rangs.

La présidence du groupe UMP au Palais Bourbon qui, si l'on en croit les sondages, devrait conserver la majorité absolue aux élections des 10 et 17 juin (entre 400 et 450 députés), est elle aussi très convoitée. Christian Estrosi et Jean-François Copé ont d'ores et déjà annoncé leur candidature. Une primaire pourrait avoir lieu au sien du groupe UMP, à moins que l'un des deux postulants se voit attribuer un secrétariat d'Etat aux lendemains des législatives.

La dernière candidature en date est celle de Marc Laffineur, qui était jusqu'ici l'un des vice-présidents du groupe UMP et qui justifie sa candidature dans un entretien paru jeudi dans Le Parisien. Rappelant avoir fait équipe avec Bernard Accoyer, le député du Maine-et-Loire, qui est issu de Démocratie libérale (DL), affirme avoir "acquis une certaine expérience". "Je veux la mettre au service de la majorité afin que nous ayons le groupe le mieux organisé possible et fassions la meilleure législature possible durant laquelle nous devrons adopter toute les réformes prévues par le président de la République", déclare-t-il.

D'autres postes feront également l'objet d'âpres marchandages, notamment les présidences des six commissions permanentes de l'Assemblée. Déjà, plusieurs députés UMP s'interrogent sur l'opportunité de confier la présidence de la commission des finances à l'opposition comme s'y est engagé Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle.

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