Le PDG de Nestlé considère que la cession de la participation de 27,89% que son groupe possède dans le capital de L'Oréal fait partie des scénarios possibles à partir de 2009. Les deux groupes sont liés par un accord jusqu'en avril de cette année. "C'est l'un des scénarios que je dois envisager", a déclaré Peter Brabeck lors d'une conférence de presse. "Il est clairement stipulé dans l'accord que Nestlé a le droit de vendre et que la famille Bettencourt (propriétaire de L'Oréal) a un droit de préemption".

"A la fin d'avril 2009, nous commencerons à avoir une marge de manoeuvre limitée", a indiqué Peter Brabeck. "En 2008, je vais essayer de préparer des scénarios, d'y travailler avec le conseil d'administration, d'y travailler avec L'Oréal, pour voir ce que doivent être les prochaines étapes de cette relation en 2009, 2010 ou 2011", a ajouté le patron de Nestlé. Il a été chargé par le conseil d'administration de Nestlé de réfléchir aux participations du groupe hors du secteur de l'alimentaire lorsque, en avril 2008, il abandonnera sa casquette de directeur général mais restera président du conseil d'administration.

Autre évolution de fond effleurée par Peter Brabeck, la cession des 72,6% de Nestlé au capital de l'américain Alcon, spécialiste des produits ophtalmologiques. "Dans le monde d'aujourd'hui, il est juste de dire que Nestlé n'a pas besoin d'Alcon et qu'Alcon n'a pas besoin de Nestlé", a-t-il observé. Peter Brabeck a remarqué que ce dernier avait profité il y a dix ans de son adossement au groupe suisse pour se hisser au rang de leader mondial.