Plusieurs centaines de salariés de la métallurgie, de l'électrotechnique et de l'automobile allemandes ont cessé le travail ce dimanche pour une première série de débrayages qui doit permettre d'appuyer leurs revendications salariales, a annoncé le syndicat de branche IG Metall. A Andernach (sud-ouest), plusieurs centaines d'employés du fabricant de fer-blanc Rasselstein ont réclamé devant les portes de leur usine une hausse de 6,5% de leur salaire. A Hildelsheim et Salzgitter (nord), 200 salariés de l'équipementier automobile Bosch et du conglomérat industriel MAN ont également brièvement débrayé. A Berlin, ce sont quelque 150 employés du fabricant d'ampoules Osram qui ont cessé le travail pendant une heure.

D'autres grèves d'avertissement devraient suivre dans les prochains jours. Le vice-président d'IG Metall, Berthold Huber, a d'ailleurs prévenu que si le patronat ne faisait pas d'offre raisonnable, "il y aura des grèves d'avertissement massives et vastes". "IG Metall est prêt au conflit", a-t-il lancé à Andernach. "Nous avons besoin de hausses de salaires notables, stables et durables", a-t-il ajouté.

Le syndicat réclame en effet pour les 3,4 millions de salariés du secteur une revalorisation salariale de 6,5%. Or, le patronat ne propose actuellement qu'une hausse de 2,5% ainsi qu'un bonus conjoncturel de 0,5%. Selon Martin Kannegiesser, président de l'organisation patronale Gesamtmetall, un conflit social aurait de graves répercutions pour le secteur. "Dans la situation conjoncturelle actuelle des grèves affecteraient considérablement l'industrie métallurgique et électrotechnique", a-t-il souligné en appelant à un accord rapide avec les représentants des salariés.