Le Venezuela souhaite nationaliser tout son secteur énergétique

Le président Hugo Chavez a annoncé hier son intention de nationaliser "absolument tout" le secteur énergétique du Venezuela. Les entreprises étrangères pourront toutefois conserver des parts minoritaires dans les projets.

La révolution socialiste de Hugo Chavez est en ordre de marche. Après l'électricité et la communication annoncée cette semaine, c'est "absolument tout" le secteur de l'énergie qui sera nationalisé, a indiqué le président vénézuelien hier. Il a souligné toutefois qu'il permettrait aux entreprises étrangères de conserver des parts minoritaires dans des projets énergétiques.

Le chef de l'Etat vénézuélien, au pouvoir depuis 1999, a été réélu triomphalement le mois dernier et a prêté serment mercredi pour un mandat qui doit prendre fin en 2013. Il avait annoncé cette semaine un projet de nationalisation du secteur de l'électricité et dit envisager le passage dans le secteur public de la principale société de télécommunications du pays.

Le président compte élargir les nationalisations à l'industrie des hydrocarbures. L'enjeu est de taille, puisque ce pays membre de l'Opep est le quatrième fournisseur de pétrole brut des Etats-Unis. Il a affirmé sa volonté de faire passer sous contrôle public des activités gazières aussi bien que pétrolières actuellement confiées à des firmes étrangères. Le contrôle croissant qu'exerce Chavez sur l'économie de son pays va de pair avec le renforcement de son poids politique. L'opposition ayant boycotté les élections, il dispose d'un parlement entièrement acquis à sa cause et il domine aussi la justice.

Des entreprises de services pétroliers telles que Halliburton et Schlumberger opèrent au Venezuela, mais Chavez n'a pas précisé si des projets auxquels elles participent seraient visés par les nouvelles mesures. Le dirigeant vénézuélien a dit que l'Etat était "presque prêt" à prendre le contrôle des activités pétrolières conduites par des compagnies étrangères dans le bassin de l'Orénoque. Ces activités, gérées par des compagnies comme Chevron, Conoco Phillips, Exxon Mobil, Statoil, et BP consistent à transformer le brut lourd de cette région en fuel.

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